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1P-LSD [100µg] pendant le confinement-Voyage dans le temps

lucas

Matrice périnatale
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11 Mai 2017
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Bonjour,


alors je vais vous raconter mon premier TR au 1p-LSD pendant le confinement.


Set and setting : je suis avec ma copine ( c’est sa quatrième prise, elle a déjà pris 15, 40, 50 µg et 2 fois des champis). Moi j’ai du faire une quarantaine de trips. Je pense jamais avoir dépassé les 150µg dans une soirée. Je suis habituée aux champignons (plus de 50 prises sans compter les micros dosages). On a souvent parlé de cette drogue et des effets qu’elle pouvait avoir.
La prise a lieu un soir du confinement, dans un village entouré de garrigue où se déroulera le trip. On a pas fumé, pas bu d’alcool.
J’ai depuis 6 mois des cartons dosés à 100µg. C’est la première fois ou je connais le dosage précis de mes cartons. J’en ai donc profité pour connaître ma dose seuil, dose socialement vivable etc... et ce de manière croissante. C’est aussi de cette manière que j’ai intié ma copine.
Plus tôt dans le confinement, on avait pris un demi carton chacun en restant tout le trip dans la chambre. J’avais peur de tourner en rond, mais au final ca s’est bien passé. Le fait de m’être habitué à ne pas sorir, de toute façon à ne pas avoir a choix à du m’aider à accepter qaue ca se passe bien dans une seule pièce. Puis quel confort de rester en jogging sur son lit plutôt que de marcher toute une nuit en teuf.


Enfin bref, vous avez grossièrement le contexte.


On décide d’un soir on nous les prendrons. Le trip aura lieu dans 3 jours, ca laisse le temps de se préparer inconsciemment je trouve. C’est une période où il fait beau la journée, bon (24°) et humide le soir (il arrive souvent qu’il y ait du brouillard).


On prend un carton chacun (donc 100µg) chez moi vers 19h40. Une légère appréhension mais qui passe assez vite. On remplit nos attestations de sortie puis go direction la garrigue. Y a une forêt d’au moins 4/5 km de long derrière le village avec plein de chemins forestier, entrecoupé de parcelles de vignes/oliviers. Je connais bien l’endroit, mais pas elle.
Au bout de 15/20 min on se sent un peu plus joyeux, un plus léger. On prend un sentier entouré d’herbe et de fleur bleu (aphyllante de Montpellier pour les curieux), ça nous mets dans un trop bon mood ! On continue jusqu’à arriver à un banc en pierre qui surplombe des vignes, puis la fôret. Au loin il y a les grosses montagnes et le coucher de soleil.
On se pose sur le banc, on fait le point. On se sent tout les deux différents mais pas de visus concrets pour le moment. Plus ça va, plus les rangées de vignes se courbent, se distordent. De même pour les nuages dans le ciel. Ils s’étirent, se contractent, tendent vers la spirale. Comme si le ciel était un tissus que l’on tirerai dans tous les sens.
Les couleurs sont vraiment ouf ! Elles sont fluos ! Ca va du orange au violet vif en passant par toute une gmme de rose. On est conscient que le 1p modifie notre vue mais le coucher de ce soir là était vraiment beau de base. Quand je regarde les vignes je me dis que je vais perdre pied au vu de comment la molécule m’envahit mais en parlant ou en regardant le ciel cette pensée s’estompe. Je pense a 3000 à l’heure, difficile de tenir une conversation fiable. On rigole, on s’embrasse. Il commence à bien faire nuit, la lune devrait se lever, d’ailleurs c’est la pleine lune ce soir !


On part du banc pour s’éloigner encore plus du village, je pense qu’il est aux alentours de 22h30/23h. On marche d’un pas rapide. On passe en mode pilote automatique. J’ai souvent l’impression sous psyché que mes jambes pourraient marcher toute seule vers l’infini. On est un peu déçu car la lune est cachée par quelques nuages.


On marche dans les bois en se sentant comme à l’intérieur sous les grand pins jouxtant le chemin. Je lui montre un endroit ou à souvent lieu des calages. On continue, on commence à prendre de la hauteur dans tout les sens du terme. On discute de nos ressenti, notamment l’impression d’avoir les mains moite et sale. On est bien dans nos vêtements amples. Je lui fait référence à une situation vécu 15 min auparavant, je m’embourbe dans mes propos. Elle me dit que le temps n’a plus de sens, difficile pour elle, comme pour moi, de savoir ce qui est avant de ce qui est après. Je suis content qu’elle appréhende ça bien et avec humour. La suite devrait bien se passer au vu de ses réactions.
On marche toujours sans s’en rendre compte, la forêt se ressemble partout. Nos seuls repères sont un cyprès isolé puis une citerne que l’on croise. On arrive au plus loin de la balade. C’est un endroit où on avait posé un calage l’été dernier avec des potes. Je lui explique comment c’était configuré. On allume nos frontales, et là !!! Quel bazar visuellement, il y a trop d’information sur le sol, trop de choses captivantes, le sol coule, fond, s’étire, brille avec l’humidité. C’est vraiment chouette, en plus la lumière blanche de lampe paraît si pure. On éteint la lumière car ça fait beaucoup de bazar (pas en mal cependant!), autour de nous les arbres se dédoublent en halo bleu et rouge ( comme avec les lunettes 3D dans les livres pour enfant).
On continue par une piste un peu défoncé et qui monte. Ce chemin doit nous ramener pas loin du banc. On commence à avoir un sacré coup de chaud tout les 2. On s’arrête pour enlever nos vestes. On fait le point : on marche super vite sans s’arrêter, normal qu’on ait chaud. On boit de l’eau, elle à le même goût dès que je suis trippé. On parle, et on arrive aux mêmes ressentis. On pense ultra vite, chaque pensée et chassée par une autre. On regarde l’heure, on pense qu’il ait vers 3/4h du matin. En réalité ca fait à peine 50 minutes qu’on a quitté le banc. Le temps n’existe plus, on l’a étiré, réduit gonflé, contracté… De même pour l’espace, tout se ressemble, difficile de dire quel événement à eu lieu avant un autre. On a la sensation que nous même sommes étirés, réduits, gonflés, contractés, fondus comme le temps, l’espace ou le sol. On fait parti du tout et tout est déformé.
On reprend la route, un peu vidé d’avoir constaté que seulement une heure est passé mais content car l’aventure n’est pas fini !


Le reste sera le retour jusqu’à la maison, il s’y passera moins de choses marquantes. Hormis un sentier avec son âme de sentier ( tout biscornu, entouré d’une forêt compacte, il y coule un petit ruisseau dont le bruit est si apaisant, un hibou vole juste au dessus de nous ! ) . On arrive au village en longeant le ruisseau. On se pose pour remplir une nouvelle atestation. J’écris mon nom. Chaque lettre est si espacé des autres, j’écris comme en CP, ça nous fait rie. Au final, on se met à dessiner sur le papier. On a l’impression que le trait s’efface lorsqu’on le dessine. On en rempli une autre du mieux possible. On rentre à la maison.
On se lave les mains, se passe de l’eau sur le visage. Ca fait trop du bien. On arrive dans ma chambre. On a beaucoup déssinné pendant le confinement. J’ai fini un dessin de 1,20m par 60cm avec plein de persos. J’y ai passé 33 jours. (si ça vous intéresse @la_nawakerie sur insta). Je le regarde, je suis absorbé, le noir devient en relief, les persos sont mystérieux, ça bouge, je suis vraiment content du résultat.
On mange une salade de pâtes que l’on avait préparé avant, quelle idée de génie, c’est frais, ça cale. Nice !
On parle pendant une heure de l’expérience trop ouf qu’on a vécu, elle me dit qu’elle comprend le sens du mot « trip », normal on a vraiment voyagé dans le temps. Puis on s’endort assez facilement vers 5h du matin. Le lendemain on est fatigué mentalement et physiquement (on a marché plus de 15km).


Alors pour résumer : vraiment chouette le 1p, surpris de l’effet pour 100µg, c’est la que je me dis que ce qui est souvent vendu pour des 200 ou plus ne l’est souvent pas du tout.
Une expérience vraiment positive, enrichissante, pour moi, pour elle, pour nous 2.
Je trouve le 1P vraiment smooth, genre y aucune pensée négative qui vient entacher le trip, ou alors quand une arrive, je peux penser à autre chose et ça disparaît. Je me sens en confiance avec cette molécule, d’autant plus d’avoir une démarche crescendo vis à vis des doses. On essaiera 150µm la prochaine fois.
Je crois que ce que j’appréhendais le plus c’était sa réaction vis à vis de cette drogue . J’avais peur que ca se passe mal pour elle, mais pas du tout (on avait des benzos si ça se passait mal, c’est rassurant). J’ai trouvée une chouette partenaire de trip !


Voilà, c’est mon premier Tr, donc peut être un peu brouillon, mais c’est difficile de se rappeler la chronologie des événements.


Take care,
Lucas
 
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