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[375mg] Ce padawan veut contrôler le DXM! Hahahahahaha

  • Auteur de la discussion Styloplume
  • Date de début
S

Styloplume

Invité
Salut les naunautes!

(Pff encore un TR super long)

Aujourd'hui c'était DXM, oulààààà.... assez méchant émotionellement, pour la dose. Décidé assez spontanément, ce matin, comme ça, et ce pour une (des) raison(s) plus ou moins précise(s).

Raison N°1: Je me suis rendu compte hier que j'ai un conflit latent avec un très bon pote. Ce gars et moi on a presque rien en commun (milieu social, famille, culture, religion, logement, type d'études...) hormis un détail très important qui nous relie (j'ai pas envie d'en parler ici). Il y a déjà eu des disputes et des réconciliations entre nous, mais je me suis rendu compte hier que je n'aime juste pas ce gars, en fait je ne le connais pas vraiment, enfin, prise de conscience douloureuse. J'ai passé un bon moment avec ma psy au téléphone, les choses sont claires: ce gars (appelons-le Lektor) et moi sommes dans une relation de co-dépendance et avont besoin l'un de l'autre pour se sentir exister, et c'est vraiment pas mature comme affaire. J'ai bien compris l'histroire et maintenant je suis carrément dans le doute: est-ce que j'essaye de me rapprocher de Lektor pour faire tomber la barrière, ou est-ce que je lâche complètement l'affaire? J'espère que le DXM me permettra de voir clair là-dedans.

Raison N°2: J'ai juste envie de retaper du DXM avant la rentrée, voir ce que le LSD a changé dans tout ça. J'ai rien à faire de la journée, je veux pas m'ennuyer. J'ai envie de me tester, de contrôler le trip, de le prendre en main, pour pas me laisser partir en vrille. (tu parles, jeune padawan arrogant!)

Hop, je me décide, je pars au centre-ville m'acheter du DXM, il est 10h15 le matin (oui, j'ai des trucs à faire le soir, de toutes façons j'aime pas les descentes la nuit). Dans mon sac, une bouteille d'eau, un cahier+stylo (pas plume...), et mon casque+lecteur mp3, toujours la même chose, surtout Astral Projection, Lost Buddha et Massive Attack.
J'hésite beaucoup en cours de route, je me dis que c'est tendu, je dois être à la maison avec papa-maman dès 18h, je suis pas sûr d'être redescendu, j'ai pas envie qu'ils comprennent ce que j'ai fait. De plus j'ai menti à mon père: "je pars en ville avec des potes, je suis rentré à 18 heures et je mange pas à la maison ce midi." Pendant le trip ce mensonge me fera flipper. Voilà pour la préparation pas génial, ça fait un set&setting perfectible.

Ah, oui, je passe à la pharmacie pour du dxm, ils avaient pas en comprimés.
Alors j'ai demandé en sirop, et ils avaient du T.u.s avec ou sans sucre. Sans sucre, c'est avec maltitol.

Je me suis expliqué avec la pharmacienne, je lui ai dit que je suis allergique, etc, mais c'est du dextrométhorphane que je voudrais, oui...
Alors elle m'a dit: " ah, vous voulez du dextro, sans maltitol, c'est ça?"
- Ben, oui, madame, parfait...

C'est quand même génial d'être honnête. Merci Quetzal pour le conseil.

Vu que j'ai noté plein de truc dans le cahier c'est pratique, j'ai qu'à recopier.

Lektor et moi sommes co-dépendants et cherchons dans l'autre la confirmation dont nous avons besoin.
Que faire? Prendre mes distances? Aller vers lui encore?

La question: suis-je capable d'aimer Lektor?
Que lui demander pour le comprendre?

10h30 c'est fait. 375 mg de DXM en sirop.
On va pas triper n'importe comment.
PAS DE MUSIQUE avant d'en avoir besoin. On va discuter. Je vais pas me laisser sombrer, je vais tenir.
Résumons la situation, ou plutôt, racontons-là. À l'oral.

Là-dessus je commence à me raconter ce qui va et ce qui va pas avec Lektor. Rapidement mes pensées passent à ma conso de DXM, et je me dit que si ça se passe mal je me dirai après "Le DXM c'est fini maintenant"
TU PARLES, à chaque fois je dis ça et j'en reprends un jour ou l'autre. Alors, là je me dit:
"Ca peut mal se passer, mais je me dirai pas de plus recommencer, je me dirai de MIEUX recommencer si il le faut" Ca revient au même, parceque mes trips au dxm ont tous été organisés à l'arrache et ont tous été perfectibles.

Je me promène le long de la rivière du coin, un endroit super chouette, une longue promenade sur laquelle je croise quelques promeneurs. Ca monte lentement. Je m'écoute beaucoup, je parle et je réponds à mes envies.
Exemple, mon enfant intérieur (je suis toujours dans cette dialectique) veut sortir de la route et monter dans les bois escarpés, je dit OK et j'y vais.
Je monte, me pose un peu, laisse la molécule monter.

11:20 Le soleil décide un peu trop de mon humeur.
Reçu un SMS de Larry, lui ai envoyé une réponse. On est à un niveau très clair et très honnête.
Mais on fait pas ensemble ce que j'ai entrepris avec Lektor.
J'aimerai avoir un tel niveau de confiance avec Lektor. J'aimerai savoir, qu'il me dise qu'il a besoin de moi, plutôt que de m'envoyer des reproches masqués.
Je voudrais savoir ce dont il a besoin, quelles sont ses peurs et quelles sont ses attentes intimes les plus profondes. J'aimerai qu'il me demande les choses. (NON Lektor et moi ne sommes ni homo ni en couple. J'ai ce vocabulaire bisounours avec tout le monde).
Lektor n'aime pas demander, pour lui ça revient à réclamer.
Comment l'amener à s'exprimer?
Et: comment me faire respecter de lui?
J'ai l'impression que c'est à moi de faire le premier pas. Ai-je bon?

Je suis dans la forêt au bord de la rivière, assis en tailleur à même le sol, complètement seul, personne ne passe dans cette zone trop pentue, j'ai du passer une barrière en mode warrior.
Je cogite beaucoup sur Lektor, et sur mes besoins en affection, sur notre conflit, sur la co-dépendance... Putaing maintenant que j'y repense le DXM c'est un vrai mindfuck, j'étais dans la clarté (encore...), mais un état vraiment différent, plus les mêmes schémas de pensées... Pas vraiment psychédélique, plus la plongée dans un autre monde, assez différent, les sentiments atténués, mes concepts ordinaires n'étaient plus valides.

J'ai préparé des questions, d'ailleurs je suis en train de cogiter avec des bonnes vibrations en pensant à Dieu, et à ce qu'il nous dit. En effet, Dieu nous parle, et il y a pas longtemps j'ai trouvé ce qu'il nous dit. Dieu nous dit "oui", et tout simplement seulement "oui". Les croyants me comprendront. Donc je décide d'écouter un peu Dieu pour voir à quoi il dit oui.
Je me pose pour "méditer", j'entends, rester assis les yeux fermés et écouter mes pensées circuler.

Question: Quelle forme a le oui de Dieu? Oui à quoi?
Réponse: Les images du film Underworld (vampires vs. lycans) me reviennent en mémoire. Le vieux vampire est réveillé de son sommeil par la jeune vampire. Il se retrouve avec une guerre contre les lycans sur les bras (ça lui donne beaucoup à cogiter au moment de se réveiller). A la guerre il tue un loup-garou d'une seule main, et il se fait zigouiller après par la jeune vampire, c'est un méchant en fait.

Déjà, pas vraiment de rapport entre la question et la réponse.
Interprétation: Mon conflit avec Lektor était latent (je dormais comme le vieux vampire) et c'est mon enfant intérieur (la jeune vampire) qui me réveille et me met au courant du conflit. Je me retrouve débordé avec ce mic-mac qui s'affiche d'un seul coup. Mon adulte non-aimant décider de tuer Lektor, mais mon enfant intérieur préfère tuer mon adulte violent, elle veut que je sois pacifique.
Moralité: Pour le bien de tout le monde je ne vais pas tuer Lektor.
(pff, je vous jure, c'est tiré par les cheveux, on croirait du Freud)

Au-dessus de ma tête le temps est changeant, nuageux avec quelques éclaircies sur la moitié nord-ouest, il y aura quelques pluies éparpillées sur tout le litoral atlantique....

Question: Pluie ou soleil en moi?
Explication de la question: Dois-je me recueillir dans la sollitude ou laisser jaillir mes rayons d'amour?
Réponse: Un bon compagnon pour l'enfant intérieur est le bon loup-garou qui a souffert pour se transformer.
Explication de la réponse: Rhaaa putain j'étais tripé sévère! :D Dans le même film (Underworld toujours), la jeune vampire (enfin, elle a 400 ans...) se retrouve copine avec l'élu, le type hybride lycan/vampire, chargé de rétablir l'équilibre dans la force ou un truc comme ça. Au début du film ce bonhomme est un gentil gars normal comme vous et moi, et il doit en chier grave et se transformer en loup-garou en se décollant la plèvre, bref c'est terrible.
Explication de l'explication de la réponse: L'adulte qui sera responsable de mon enfant intérieur doit d'abord se transformer et soufrir pour être un bon adulte mûr et capable d'aimer mon enfant intérieur.
Je connais des psys qui seraient contents de lire ça. En attendant ça me donne pas ma réponse.

Question: Suis-je déjà assez mur?
Réponse: TERRIBLE! Moi seul peut répondre.

Dieu! C'est trop dur! Est-ce que j'y arrive? J'ai mal, putain, j'ai mal d'avoir mal.
Trop de responsabilité

A ce moment j'en chie, les choses sont très claires, juste je suis tout seul à devoir décider si je suis assez fort pour pouvoir me réconcilier avec mon pote. Déjà j'ai tous mes trucs, la fac, le logement, le boulot, tout, je fait ça bien, et maintenant il faut que je sache moi-même définir ma force et ma matûrité?
J'en chiale, mon visage se crispe, ça me fait mal.

Eeeeeeeeehhhh voilà SUPERMAN qui vient me sauver!
Styloplume adulte, le héros de mon trip au LSD, celui qui décide de tout, il est là, il vient me sauver!

D'un coup j'arrête de pleurnicher, je pose mes mains sur mes cuisses, mon visage devient sérieux, ma tristesse fond. (putain je devient bipolaire ou quoi, on dirait Golum).

Styloplume, laisse-moi décider. C'est moi qui t'ai amené jusque là en t'écoutant, je t'ai pris par la main sur ton chemin, c'est le tient. C'est moi qui suis le penseur c'est moi l'adulte et le responsable de nos actes.
C'est moi qui décide d'avoir la force de t'emmener quelque part ou non.
L'enfant: Je suis heureux que tu sois là pour moi et que tu m'aie ammené aussi loin. Emmène-moi plus loin encore.
L'adulte: Alors est-ce que tu veux la paix avec Lektor?
L'enfant: Je veux que Lektor et moi soyons en paix. L'entendre le comprendre l'aimer comme il est. Savoir Lektor. Vivre Lektor
L'adulte: D'accord. Je ne le laisserai pas te faire du mal. On va lui parler et se faire respecter ou on ne lui parlera pas du tout. C'est à moi de savoir comment parler avec Lektor.

Le cahier dans lequel je note les trucs m'a servi quand j'avais 15 ans, c'est un inventaire, un de ses cahiers avec les lettres de l'alphabet dans la marge, pour noter des noms ou des définitions ou des trucs comme ça. En Science Economiques et Sociales, on avait vu la définition du mot Besoin.

Besoin: Manque ressenti par l'homme accompagné du désir ou de la necessité de le faire disparaître. Il y a des besoins primaires, nécessaires à la survie, et les besoins secondaires, non vitaux, et qui varient selon les sociétés.

J'en profite pour noter en dessous:

Quels sont les besoins qui doivent disparaître chez Lektor?

Là dessus je décide de triper de façon plus classique en me baladant avec mes yeux écarquillés dans le bois. Je suis tout seul, je fait ce que je veux, je câline les arbres, je fait la danse de l'arbre (les bras bien écartés qui bougent peu mais en rythme), je découvre le monde, c'est ouf, vous vous rendez compte, il y a des feuilles sur les arbres! Incroyabe.
Bon qu'est-ce que je note après?

13h30 Pas de réponse. J'ai emmené l'enfant dans la danse et nous avont dialogué pour le sortir de la peur (musique effrayante)

Je me justifie, voilà ce que j'appelle une musique effrayante sous DXM:
Astral Projection ça passe mieux.

Trois heures depuis la prise, je suis dans le pic. Le soleil brille et me réconforte. Je n'ai plus d'eau, plus de vomissements (je vous l'ai pas dit, j'ai vomi), plus de maux de tête. La musique passe mieux qu'avant.

Ah, oui, ça il faut le dire, la musique sous dex commence à me faire un effet psychédélique que je lui connaissait pas avant. C'est sans doute le LSD qui m'a appris ça, et ben le DXM c'est pas pareil, mais ça va dans le même sens, j'ai compris deux trois trucs.

Je suis plus important que Lektor.
D'abord penser à moi avant de l'aimer lui.
Je me sens très bien, en paix.
Après avoir douté (masochisme), j'ai décidé de faire confiance à la musique et de lui confier le rôle de la transcendance.
Tournons nos pensées vers nous-même

Tout ça indique que j'ai vraiment bien géré ce moment du trip, on est en plein dans le pic là, j'ai pris toutes les décisions, j'ai écouté mon coeur et je suis tombé sur les réponses que je connaissais déjà, mais bon ça fait du bien. L'histoire du masochisme c'est un débat que j'ai depuis que j'ai relu "l'Art d'Aimer" d'Erich Fromm qui explique que se soumettre à quelqu'un ou à quelque chose permet de s'échaper de la sollitude. Or c'est ce qui se passe quand on mange des trips et qu'on danse sur de la psytrance. Ca fait du bien mais c'est pas l'indépendance, c'est pas mature. Donc j'ai pas mal cogité là-dessus et j'ai pas hésité pendant tout le trip à m'enlever la musique des oreilles pour parler dès que je commencais à m'ennuyer ou à partir en bad.

Je suis en train de me balader dans les bois ensoleillés, la drogue pousse au max, je m'assied dans un coin de soleil et décide de psychonauter à fond. "Tournons nos pensées vers nous-mêmes" Pff je devient mégalo...

Donc je me met ma psytrance préférée sur les oreilles et ça commence à partir, loin, ohhhhlà, ça part loin, à un moment j'ouvre les yeux et je me dit WTF! C'est vraiment costaud ce produit quand on le laisse faire!

Les pensées commencent à couler très psychédélique. Je suis un gars costaud, pour avoir vécu tout ça, le LSD et ainsi de suite. Les pensées sont de l'eau et la musique prends de plus en plus de place.

Effectivement la musique prends beauuucoup de place, elle est ralentie par le DXM, c'est pas vraiment du dolby mais le surround est là, les instruments se détachent les uns des autres, je ne les voie pas mais ils sont bien là.

Lektor: OUI je suis capable c'est possible ma foi en décide
et comment? c'est peut-être moi seul qui doit répondre. Écoutons.

Comme vous voyez j'ai eu pendant un instant le flash, le OUI de Dieu, comme je l'appelle, et j'ai vu que c'est possible d'atteindre la paix avec Lektor, et j'ai vu aussi que j'allai en chier pour l'atteindre. Donc rien de bien nouveau, mais bon le OUI de Dieu c'est toujours oui, ça change pas, alors est-ce vraiment la peine de prendre de la drogue pour l'entendre à tout prix?
(WTF je suis en descente de DXM quand j'écris ça et j'ai l'impression que les lignes de l'écran se poussent vers le haut...).
(haha ça décrédibilise tout hein?)
(notez je prends tout ça à la légère)
(mais qu'est-ce qu'il m'arrive je devient cynique ou quoi?)
(notez, vous me prendrez pour un dingue, mais tous ces trucs là, l'enfant intérieur et le OUI de Dieu, j'y crois VRAIMENT! si si je vous jure!)

Bon bon bon, pendant ce temps je tripe sévère:

Rien du tout sur Lektor.
Astral Projection: Visions of Nasca.
Je pars loin, très loin, perd les repères spaciaux et parvient à me laisser envahir et retourner par la musique. J'ai compris que le DXM est psychédélique, il me fait rentrer dans les portes que le LSD a ouvertes. Il ne m'emmène nulle part, je suis juste dissocié, l'intérêt est limité. Mais j'ai l'impression de redécouvrir la molécule.

Là je me suis vraiment effacé au profit du processus DXM, c'était vraiment impressionnant pour cette dose (375 mg seulement), je pense avoir eu des effets dissos dignes du plateau 3. Mouais, enfin sans le moindre visuel yeux fermés. Mais bien dissocié quoi, avec la musique qui devient monstrueuse et tout, you're entering a new world et ainsi de suite. Je pensais pas que c'était possible au DXM, tient.

14h09 Je ressort de la musqiue qui m'a bien perché et je reprends le trip en main, je cause avec l'enfant intérieur, j'obtient sa confiance.

Je lui dit avec assurance: je vais guider le trip, fait-moi confiance. Le gosse n'est qu'a moitié convaincu. A un moment j'ai un flash, je me rends compte que je peux me faire confiance à moi-même, mais je trouve ça dur de faire confiance à un type qui me donne du DXM sans me prévenir à l'avance et qui veut m'emmener me balader au bord de la rivière, mais alors pas trop longtemps, il faut rentrer à la maison après.
Ceci dit à chaque trip je me rends compte que je me fait de plus en plus confiance à moi et aux autres.

Dorénavant, je saurai que c'est soit moi soit la musique qui guide le trip. Laisser le commandement à la musique devra être une décision réfléchie.
Du coup la musique ne m'a rien appris sur Lektor. Je décide, en accord avec l'enfant, de méditer là-dessus sans musique. L'enfant est confiant, je me sens bien, d'ailleurs le soleil est là. Go.
La méditation ne m'apprends rien sur Lektor, je n'entends que l'enfant intérieur qui a peur.
Mon rôle est donc d'aimer l'enfant intérieur. Oui, je vais faire bonne figure devant papa-maman, préparer mon déménagement, les papiers, ainsi de suite.
Je suis encore sous l'effet du DXM, mais je pourrais rentrer direct à la maison (tu parles, ouais, défonçé comme j'étais...). Bien sûr je vais encore me promener (j'aime mieux ça).

Donc je suis parti pour me lever de mon siège de méditation sur lequel j'était bien tranquille (pendant tout le trip j'étais mieux assis qu'en marchant) et voilà que l'enfant dit:

j'ai peur parceque je sais pas ce qu'on fait.
- Ben, qu'est-ce que tu veux faire?
- Je veux parler avec Dieu!
(Rires)
- Ben, vas-y! Je vais mettre les choses en ordre.

L'enfant a prié: Dieu, aide-moi à aime Lektor.

Je suis redescendu pour marcher, le chemin était difficile et dangereux, les pensées se sont mises à tourner autour des ces écolières afghannes immolées par le feu par des talibans, dont m'avait parlé un réfugié afghan à Calais. Les propos du migrant de Calais viennent dans l'heure sombre où je traverse l'enfer.

Je vous jure j'ai eu l'impression de traverser l'enfer en passant au travers de ces ronces et barbelés et tout. Les pensées sont devenues noires, noires...

14h30 Me voilà sur la route à nouveau en sécurité. J'ai besoin d'eau maintenant mais ça va.
Je suis safe.
à l'enfant: T'as prié, je t'ai amené en sécurité, et maintenant, tu veux quoi?
enfant: marcher en écoutant de la musique calme, me poser.

Alors je fait comme il dit. Ceci dit, je suis moins bien à marcher que posé en tailleur sous un arbre comme tout à l'heure. Je suis pris de questions, quel temps fait-il, où vais-je, dans quel état j'ère? Quand j'était posé il pouvait pleuvoir un peu, ça me gênait pas, j'était beaucoup plus zen et pouvait me concentrer sur moi et sur Dieu (toujours lui...).
Le reste du trip est beaucoup moins agréables, bourré d'indécision et je ne fais plus confiance à l'adulte.

15h26 Le soleil revient! Shemesh shalom!
Je suis toujours pas mal tripé. On vient de traverser un champ de mais avec Monster Magnet dans les oreilles -violent.
Boris Blenn - Electrogarden. Ca me pose plus. Je suis sur un banc au bord de l'eau, je suis bien, j'ai juste faim.

Mouais, en fait je suis en train de ruminer des pensées...
Tient, un paragraphe en allemand!

Si la peur vient, elle construit un cercle vicieux sur du sable. On peut sortir du cercle vicieux. Je le peux.

Et la suite en bon français (moins les fautes d'orthographe dues - mais si - au DXM):

Je peux écoute la musique sous DXM comme le LSD me l'a appris. Boah, je suis perché là, assez oui. Je vais écouter la zique.

Pas de joie là-dedans.

Note: tout le reste du trip était vraiment déprimé, je soupconne un phénomène pharmacologique, parceque là à 18 heures mon humeur est remontée à mesure que la descente progressait. Je suis en train de passer dans l'euphorie post-DXM, ce qui se produit chez moi le lendemain, normalement.

L'adulte me rassure, mais le fait de triper en sachant que dans deux heures je suis à la maison perturbe la confiance que j'ai dans l'adulte. Ce set&setting pas optimal se ressent sur le trip. J'ai voulu des moments calmes et d'autres intenses, je les ai eus dans la forêt. Maintenant le dex pousse toujours, même s'il descend lentement, et je sens que les aspects inquiétants du set&setting viennent perturber l'instant présent. J'admet qu'il y a mieux comme set&setting. Je me suis mis à l'épreuve - guider un trip DXM moi-même sans sombrer. C'est fait.

(Mouais, je trouve ça un peu limite moi)

Reste que la joie n'est pas là. C'est aussi à moi d'apporter la joie à l'enfant en le rassurant. C'est mon rôle.

Là je cogite et je tourne en rond, faut avouer. La suite est assez dantesque.

16h00 C'est ma FOI qui me bouge, pas la drogue, pas mes parents, mais ma foi en DIEU.
Je suis paumé sous dex!
Stylo, rappelle-toi que tu as la FOI. Elle te sauve. Ne laisse pas le Dex te détruire. Tu es plus fort, tu peux dire non (non à la drogue) ou guider le trip. Fais attention au set&setting et prends garde à ne pas perdre ta foi.
Pas de joie dans la musique.
D'où vient la joie? Elle vient de la foi.

A ce moment je déprime sec donc, mais je n'ai certainement pas perdu mes valeurs. Je vais faire une tentative pour en sortir.

Exercice.
16h37
Pas de joie, je suis triste.
Je vais relire le cahier et partir manger un bout et boire un coup. Comprendre d'où vient la tristesse. Lektor, la famille, le set&setting?

A ce moment je veux sortir du trip avant l'heure. Je décide de rester sous un arbre au bord de l'eau, je me pose, et je chante le Om, l'eau coule, je suis posé, ça me calme. Putain je m'en rends compte juste maintenant juste que je déprimais chaque fois que je marchais, et que juste me poser c'est la solution. Pas sur un banc, mais dans la nature, sous un arbre, c'est nickel.
Je veux détailler ce moment.
Je chantais le Om, en tailleur face à la rivière, et mes pensées noires étaient comme occultées, elles avaient cessé. L'energie mise dans le chant était autant d'energie échangée avec la nature et qui n'allait pas nourir le serpent qui se mord la queue.
Une sorte d'île au milieu de l'angoisse, c'est de la paix. Elle ne vient pas de moi, cette paix, elle vient de l'univers entier et ainsi de suite, et du coup je ne voulais pas y rester. Ce trip c'était vraiment du "Ni DXM ni maître", la tentative d'émancipation qui finit en eau de boudin.

17h07 Je viens de me poser sous un arbre et de chanter le Om, puis j'ai écouté de la musique alongé en regardant l'arbre au-dessus. Je vient de me lever, la descente est bien amorcée, je rentre chez moi préparer mes trucs et rédiger le TR, histoire de comprendre.
Je repense à Larry, Ubik, Quetzal... la joie est revenue car je sais qu'il en existent qui me ressemblent.
Aventuriers de la conscience!

Je rentre chez moi mais je suis vraiment dans le gros méchant flou.

17h43 Je suis sur le fofo, je lit les posts débiles des autres (larry a vidé une bouteille de DXM au maltitol MDR) et l'humeur remonte d'un cran!

Et voilà je tombe dans l'humeur post-DXM, à savoir une gentille euphorie un peu niaise mais contente de vivre. Je suis sûr que c'est pharmacologique, c'est le contre-coup de la dépression de tout à l'heure.

A chaque trip que je fais au DXM, je me dit: plus jamais! J'en ai marre de me perdre dans les sous-sols cosmisque de ma psyché, dans la grosse méchante récursivité des limbes, je ne sais quoi.
C'est ça, c'est le je ne sais quoi qui me perd.

Même quand je tente de construire le trip, de le préparer, même quand je suis bien dans ma tête, il y a toujours un petit machin de détail qui devient IMMENSE et me bouffe la vie.
En fait depuis que j'ai maté Shutter Island à la sauce DXM, j'ai PEUR de cette substance et je suis dans une relation de conflit avec elle (niark niark, j'ai de bonne raison, le DXM et moi c'est une longue histoire de sales coups durs).
En comparaison, je fais une confiance aveugle au LSD (il s'y prête plus aussi je trouve).

Donc je passe mon temps à redécouvrir cette substance, ou plutôt cette substance continue à me détruire et à me perdre à chaque fois, je m'y casse les dents, mais je crois que j'ai pris goût à ce combat, d'ailleurs je m'en débrouille chaque fois mieux depuis que je suis passé dans l'optique "contrôler le DXM", d'ailleurs ce soir je me sens plus fort. Ben, je relis le TR et je me rends compte que j'ai vraiment pas mal géré la première moitié, jusqu'aux moment où je suis parti marcher, là j'ai vrillé. Mais avant je gérais pas mal.
Je sens que ça m'a apporté quelque chose de me confronter à mes propres peurs de façon brutale comme ça, ça fait des trips masos mais j'en sort grandi. Par ailleurs, dans ma campagne DXM, qui sais si je ne vais pas un jour me réconcilier avec, en préparant un trip à l'avance avec un sitter prêt à TOUT et ainsi de suite? Haha, on peut prévoir ça pour dans longtemps, ça me presse pas.

Tient, et puis je me dit qu'en potentialisation au LSD ça peut être dantesque, oui, avec un sitter alors, je veux pas prendre de risque.

Et puis le trip n'est pas inutile du tout, j'ai eu les réponses que je méritais pour Lektor, j'y vois plus clair maintenant, c'est comme à chaque fois avec les substances: elles ne disent rien de nouveau, que du très logique, mais elles nous le martèlent si fort dans le crâne qu'on est moins sûr de l'oublier.

En l'occurence: c'est moi qui décide si je peux aimer les autres, car c'est moi qui décide de m'aimer moi-même. Et ça c'est pas gagné, mais je progresse, je progresse... je m'en rends compte que je progresse, c'est ça l'espoir. Ce trip était vide d'espoir (comme tous mes trips au dex depuis un an), mais après-coup je sais que j'ai gagné quelque chose!

Et puis, la musique je commence à m'en méfier sainement. La psytrance c'est trop puissant pour faire joujou avec sous prods et n'importe comment. 'Fin, avis perso, c'est moi qui me suis obstiné à "guider mon trip au DXM", haha! Jeune pourceau, ta témérité n'a d'égale que ta confusion mentale après que le DXM t'aura passé au rouleau trubocompresseur de radis écervelé que Gandhi n'a plus un rond!
Heu, oui, oui, pardon, je le recommencerai plus... (cause toujours, hin hin)

EDIT: 24 heures après la fin du trip mon cerveau bouillonne comme pas possible de tellement de trucs vécu aujourd'hui et à vivre encore... Quatre jours avant la rentrée à la fac (et deux jours avant le déménagement) c'est peut-être pas la meilleure idée de se prendre un trip introspectif au DXM... surtout si il a rien a voir avec la fac. Enfin je vais bien, je vais pas me plaindre. Juste c'est ouf comme ça va vite.
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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15 Juin 2011
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1 861
Tous les chemins mènent à ton TR boudiou !
:p

Mmmm codépendance, vivre à travers l'autre...
Je l'ai fait énormément avec mon ex et il a fallu que ça aille loin pour que je comprenne.
Je le fais toujours, ici par exemple "dis moi que j'existe, montre moi que je suis intéressant, etc..."
Dans une moindre mesure qu'en couple mais quand même.
J'ai parfois une attente quasi maladive de réponses à mes messages, de réponses à mes réponses....
De confirmation de moi même.
Bullshit :lol:

Sinon c'est cool que tu partages tes pensées telle qu'elles te viennent.
Ça peut sembler schizophrénique ou juste à la masse...
Mais je pense que tous ceux qui sont (au moins un peu) sincère avec eux même et partagent cette sincérité avec les autres paraissent un peu fou.

Sinon tu sembles essayer de construire avec tout ça.
Dans le style développement personnel peut-être.
Ça paraît bénéfique est intéressant même si mon approche est plus du domaine de la percée au coeur de chaque expérience.
C'est sûrement possible de pratiquer les deux approches.

Merci pour le partage jeune padawan.
May the Force be with you
 

yourownworld

Psycho disparu·e
Inscrit
22 Juin 2006
Messages
1 858
Super le TR j'ai lu avec beaucoup d'intérêt. Merci
J'allais citer tous les points où je te comprend et commenter mais ça n'apporterais rien au sujet.
 
S

Styloplume

Invité
Rha il faut que je complète je comprends plein de trucs.

bon déjà:

yourownworld a dit:
Super le TR j'ai lu avec beaucoup d'intérêt. Merci
CastlesMadeOfSand a dit:
Merci pour le partage jeune padawan.
May the Force be with you

Merci de votre soutien les gars je me sens vivant et tout et tout.
Aujourd'hui je suis vivant à nouveau, c'est bien c'est cool.

Bon alors:

CastlesMadeOfSand a dit:
Mmmm codépendance, vivre à travers l'autre...
Je l'ai fait énormément avec mon ex et il a fallu que ça aille loin pour que je comprenne.
Je le fais toujours, ici par exemple "dis moi que j'existe, montre moi que je suis intéressant, etc..."
Dans une moindre mesure qu'en couple mais quand même.
J'ai parfois une attente quasi maladive de réponses à mes messages, de réponses à mes réponses....
De confirmation de moi même.
Bullshit

Haha! La même mon gars! Bon au moins on sais ce que c'est qu'une relation pourrie, on va pas recommencer, hein? Moi ça m'a foutu une claque toute cette histoire, avec le DXM (et les prods psychédélique en général) on se prends en pleine tête ce qu'on a semé, on est obligé de relever le karma quand on voit à quoi il ressemble... Dur dur, enfin c'est mon chemin en tout cas.

Et moi-même j'adore qu'on réponde à mes messages et aux réponses de réponses. Pas très autonome tout ça hein?
Je pense qu'on est bien content d'avoir ce forum de naunautes pour explorer un peu ensemble ce vaste monde de l'extension de conscience. Après tout c'est pas comme si toi ou moi nous contentions de conceptualiser la défonce, il me semble qu'on est en recherche d'une lecture du monde globale.
Donc ouais en dehors du fofo j'ai pas souvent l'occasion de causer métaphysique, et pourtant c'est pas faute d'essayer.

Moi-même dernièrement je m'étais dit: c'est bon, j'ai fait mon trip ultime au LSD, j'ai plus besoin de prods pendant un bon moment. Et du coup je me dit: qu'est-ce que je vais faire à la place?
Et là je me dit: ah, c'est bon, la drogue j'en suis plus à me détruire sans raison, je laisse passer un mois ou deux entre chaque prise, je détaille l'expérience, je la comprends. Et chaque fois je complète ce tableau de ma conscience un peu plus.
Alors, la méditation ça passe pas vraiment, le yoga je m'y mets pas encore (ça va venir je pense), le dialogue avec l'enfant intérieur ça passe pas vraiment, je manque de confiance en moi pour être honnête...

Alors pourquoi me priver de cette voie qui m'appartient? Après une douzaine de trips au dxm plus quelques uns à d'autres prods, étalés sur un an et demi, je commence à me roder dans la discipline du psychonautisme, à me trouver une démarche et un sens aux trips, à voir comment tripper, comment NE PAS tripper, et puis le DXM c'est pas une récré, je ne fais plus ça pour échaper au méchant quotidien. Et quand je dis ça, je pèse mes mots sérieusement, bien sûr je me ments à moi-même un peu, et en partie je me fais confiance là-dessus. C'est étonnant de se faire à moitié confiance, mais c'est exactement ce qu'il s'est passé pendant mon trip.

Je suis en train de me justifier? Ben oui je me justifie, c'est pas comme si ça plaisait à tout le monde de savoir que je me drogue, ma mère ça lui fait peur, et mes amis trouvent ça au mieux spécial. C'est pour ça que je suis sur le fofo, les amis, et c'est pour ça que je checke les réponses à mes messages.

Et rappelons-nous, si on n'est pas complètement cons, on va pas passer notre vie sur le forum, le psychonautisme, à moins de s'appeller Grof, Hoffman ou Shulgin, on n'a pas de raison d'y passer notre vie. J'ai repris avec le DXM, et je pense en mon âme et conscience continuer, en m'améliorant à chaque fois, gagner de la confiance en moi, et en la molécule, pour comprendre guérir de la merde que j'ai mise dans mon cerveau avec. Et je pense sincèrement que ça m'apportera quelque chose au bout du compte, même si ça prends un bon moment. Ça m'empêche pas de faire une thérapie ou de progresser à côté, ça peut juste me montrer clairement quels progrès j'ai fait à côté.

Purée j'en fait une tartine, c'est dire si j'ai besoin de reconnaissance.
Mais la reconnaissance c'est toi qui te la donne, Styloplume (tient Superman revient).
Padawan psychonaute et fier de l'être!

Voilà, pour ceux qui se reconnaissent dans ce que je raconte, je conseille les lectures suivantes pour se conforter dans ce chemin de vie pas facile qui consiste à se réaliser soi-même:

Hermann Hesse - Siddhartha
Hermann Hesse - Demian
Paulo Coelho - L'Alchimiste

CastlesMadeOfSand a dit:
Ça peut sembler schizophrénique ou juste à la masse...
Mais je pense que tous ceux qui sont (au moins un peu) sincère avec eux même et partagent cette sincérité avec les autres paraissent un peu fou.
Haha! La même mon gars! (je me répète?) Des fois je me fais peur à parler tout seul. Heureusement que j'ai l'intime conviction d'être sur un bon chemin. Quand les choses sortent au moins j'en suis au courant, c'est pas comme si une pensée en chassait une autre. D'ailleurs, je me rends généralement compte après coup si c'était pertinent ou si j'était sur une fausse piste. En l'occurence dans ce TR je me suis souvent lancé dans des pistes hasardeuses, quelle prétention de garder la tête claire sous DXM, hahaha j'ai bien mérité ce qui m'est arrivé.
La prochaine fois je ferai (encore!) mieux!

CastlesMadeOfSand a dit:
Sinon tu sembles essayer de construire avec tout ça.
Dans le style développement personnel peut-être.
Ça paraît bénéfique est intéressant même si mon approche est plus du domaine de la percée au coeur de chaque expérience.
C'est sûrement possible de pratiquer les deux approches.

Tu veux bien détailler les deux approches dont tu parles? Je ne te suis pas très bien...
( et en plus je te donne la possibilité d'écrire une tartine toi aussi et d'obtenir de l'attention, t'as vu comme on est copains ici! Alors écris, je t'écoute.)

yourownworld a dit:
J'allais citer tous les points où je te comprend et commenter mais ça n'apporterais rien au sujet.

Ah, moi ça m'intéresse en fait. Ouais, ça m'intéresse.
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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15 Juin 2011
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Styloplume a dit:
Tu veux bien détailler les deux approches dont tu parles? Je ne te suis pas très bien...
( et en plus je te donne la possibilité d'écrire une tartine toi aussi et d'obtenir de l'attention, t'as vu comme on est copains ici! Alors écris, je t'écoute.)
^^
Deux approches :

1- "Développement personnel" :
Structuration de l'égo afin de bien fonctionner dans le monde,
Schémas intellectuels internes multiples et fonctionnels,
Savoir faire, Méthode,
Maîtrise,
Bon moi

2 - "Approche transcendantale" :
Déstructuration des croyances et habitudes,
Plongée dans l'instant,
Expérience directe

En fait je me rend compte que mon message précédant est juste ultra prétentieux :p
La première approche est un préliminaire obligatoire.
La seconde montre son nez au fur et à mesure.
On commence à avoir confiance en la vie et à s'en remettre complètement.
A un moment donné la première approche est une béquille inutile.
La seconde approche est finalement "ce qui est", le plus simplement du monde.

Bon, comme à mon habitude je reformule le dharma (enseignement du Bouddha).
Avec mes mots et ma faible expérience.
Si ça intéresse je peux chercher les sources (et sûrement recadrer mon message au passage).

Chateaux de sables _ Grand érudit en carton à prix réduit
(Jouez à The big Idea pour bien comprendre cette autovanne :D )
 
S

Styloplume

Invité
CastlesMadeOfSand a dit:
En fait je me rend compte que mon message précédant est juste ultra prétentieux

Ah tout de suite la modestie, ça me semble un peu louche!

T'inquiète, bonhomme, là j'ai les neurones en ébullition je comprends plein de trucs. Ta dialectique me parle complètement.

CastlesMadeOfSand a dit:
1- "Développement personnel" :
Structuration de l'égo afin de bien fonctionner dans le monde,
Schémas intellectuels internes multiples et fonctionnels,
Savoir faire, Méthode,
Maîtrise,
Bon moi

Je vois, ça c'est ma thérapie de l'enfant intérieur, mes dialogues, mes conceptions spirituelles que je construit, mes études de psycho qui commencent, mon apprentissage de la communication non-violente et de la confiance en moi.

CastlesMadeOfSand a dit:
2 - "Approche transcendantale" :
Déstructuration des croyances et habitudes,
Plongée dans l'instant,
Expérience directe

Je vois, ça c'est mon mysticisme qui a commencé avec mon premier joint et qui constitue ma foi profonde, l'effacement des répères construit au profit de l'instant présent, ce qu'Eckhart Tolle appelle l'Etre, ce que je nomme Dieu, l'unité avec l'enfant intérieur, bref l'orientation "grand tout". C'est Yoda qui dit: "Tu dois désapprendre tout ce que tu as appris".

'Taing ça me parle vachement, ouais! Je suis bien parti dans les deux chemins en fait, qui sont complémentaires.
D'ailleurs ce trip au DXM montre que le chemin actif du dévellopement personnel n'est pas adapté quand on est sous prod.

C'est vachement constructif tout ça! Je suis content!

Et puis soit pas trop modeste, l'enseignement du Dharma est reformulé partout à toutes les sauces, et souvent il consiste justement à "quitter nos mauvais repères occidentaux" bla bla bla, ce qui n'est pas trop adapté pour moi je trouve, il y a plein de repères occidentaux que l'on peut accepter à profit. Par exemple, "je pense donc je suis" me semble tellement ancré dans notre mode de pensée qu'on a mieux fait de l'accepter pour passer à ce que nos religions offrent de transcendental, par exemple "aime ton prochain comme toi-même". (on retrouve justement les deux approches l'une après l'autre).

Beaucoup de gens se mettent au bouddhisme parceque c'est plus cool et moins borné que notre cartésianisme, mais quand ils se retrouvent confronté à l'anatta (non-moi), c'est-à-dire qu'on n'a pas d'âme, tient, tout de suite c'est plus dur à admettre!

Je vais pas lire de sources, je te fais confiance, d'ailleurs ce que chacun me raconte m'intéresse davantage que des textes plus ou moins accessibles.

Donc voilà, je t'ai compris! (rha on est content, bande de bisounours! Allez, fait-moi un câlin :wink: )
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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Styloplume a dit:
Ah tout de suite la modestie, ça me semble un peu louche!
Je ne louche point.
Je n'y vais pas avec le dos de la cuillère, c'est tout.

Explication : En relisant ma première réponse à ton TR je me suis rendu compte que je me considérais complètement dans la seconde approche, n'ayant plus besoin de la première.
C'est juste complètement abusif.

C'est vrai que j'étais à fond dans une approche intellectuelle et que maintenant je penche plus vers le contemplatif.
Mais c'est tout.

La Bise au n'ours
 

yourownworld

Psycho disparu·e
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PAS DE MUSIQUE avant d'en avoir besoin. On va discuter. Je vais pas me laisser sombrer, je vais tenir.

>La musique j'ai remarqué ça lorsque j'ai commencé a prendre des champis : La musique sous psyché est un moyen de mettre une atmosphère sécurisante, ça guide l'humeur et donc ça guide a fond le trip. Dès que la musique s'arrête, les pensée prennent une toute autre importance. Ahhh tout ça me rapelle mes premier voyages psychédéliques, j'y reviendrai là où tu parle de l'enfant intérieur :

En 2005 j'ai découvert le cannabis, et direct j'ai planté en indoor et de là j'ai fumé pendant deux ans en moyenne 5-10g/jour avec des pauses d'une ou deux semaines maximum et pas très souvent.

Rétrospectivement c'était comme un rêve éveillé, je ne sais pas si j'étais heureux mais j'avais plein d'espoir, j'écrivais parfois, et je me suis mis a avoir envie d'écrire pour le moi adulte que je deviendrais un jour pour qu'il se souvienne du moi enfant. Lors de cette période j'écrivais des poèmes avec des titres comme "Before I'm Born" "Bet on your horse" , je dessinais des trucs un peu stylisé fantaisiste, je prenais rien au sérieux (et ça c'est une clé) .

(Puis j'ai commencé a écrire sous champis, ma période perché, plus de 65 trips vers 2007, la période vers laquelle ma copine l'a lâché. C'est vers ce moment que j'ai déconné avec l'acide , les bzp, de la mdma, beaucoup d'herbe,... Si ca intéresse j'ai toujours les écrits).

Bref j'ai l'impression bizarre maintenant que quelque chose a été atteint et que je comprend le sens très personnel de mes écrits, c'est comme ça qu'interagissent l'enfant et l'adulte en moi. Je me rappelle vers 2007 avoir dit des trucs comme "Il y a un enfant en moi qui ne veut pas mourir".

Aujourd'hui je n'ai plus "le truc" pour dessiner, et je n'écris presque plus, et du coup je me rend compte a quel point ça m'aidait a me prouver que je valais quelque chose. Une putain de satisfaction personnelle.

Là-dessus je commence à me raconter ce qui va et ce qui va pas avec Lektor. Rapidement mes pensées passent à ma conso de DXM, et je me dit que si ça se passe mal je me dirai après "Le DXM c'est fini maintenant"
TU PARLES, à chaque fois je dis ça et j'en reprends un jour ou l'autre. Alors, là je me dit:
"Ca peut mal se passer, mais je me dirai pas de plus recommencer, je me dirai de MIEUX recommencer si il le faut" Ca revient au même, parceque mes trips au dxm ont tous été organisés à l'arrache et ont tous été perfectibles.


>Ça me parle ça, mon premier acide j'avais pris comme note "Plus d'acide pour les 5 prochaines année", mais j'avais aussi laissé une note "oblige toi a replonger, si ce message se perd pas" , mais en fait quelques mois plus tard je recommencés. Époque épique (et toc!) où chaque trip me faisait explorer des mondes inconnus, découvrir des sensations nouvelles, ramener des trésors, mmm. Mais j'ai toujours vu les psychédéliques comme un "bon chemin", je crois que ce que j'ai perdu depuis 2007, c'est la "foi", pas vraiment dans le sens chrétien, mais ce qui est a l'opposé du scientisme matérialiste froid. J'essaie de retrouver l'humour divin, j'ai souvent l'impression de ne pas pouvoir vraiment habiter ma vie.


Eeeeeeeeehhhh voilà SUPERMAN qui vient me sauver!
Styloplume adulte, le héros de mon trip au LSD, celui qui décide de tout, il est là, il vient me sauver!


>Je sais pas si c'est comparable, mais souvent les psyché me donne un sentiment de complétude, je suis moi en entier, tout mon mental et tout mon corps sont a ma disposition et je vois un nombre incalculable de possibilités.
Sinon pour la dialectique intérieure je fait ça souvent aussi , dès qu'il y a un malaise je dialogue avec moi même pour essayer d'en trouver la cause.

Tout ça indique que j'ai vraiment bien géré ce moment du trip, on est en plein dans le pic là, j'ai pris toutes les décisions, j'ai écouté mon coeur et je suis tombé sur les réponses que je connaissais déjà, mais bon ça fait du bien. L'histoire du masochisme c'est un débat que j'ai depuis que j'ai relu "l'Art d'Aimer" d'Erich Fromm qui explique que se soumettre à quelqu'un ou à quelque chose permet de s'échaper de la sollitude. Or c'est ce qui se passe quand on mange des trips et qu'on danse sur de la psytrance. Ca fait du bien mais c'est pas l'indépendance, c'est pas mature. Donc j'ai pas mal cogité là-dessus et j'ai pas hésité pendant tout le trip à m'enlever la musique des oreilles pour parler dès que je commencais à m'ennuyer ou à partir en bad.

>L'indépendance n'est pas la liberté , je pense que la notion bouddhiste d'interdépendance tape vachement juste. Mais bon ici tu parle d'échapper a la solitude , donc a soi-même, c'est un sale jeu surtout si ça en vient a vouloir se soumettre ou abandonner son jugement a quelqu'un.

Mouais, en fait je suis en train de ruminer des pensées...

>Me fait penser aux fin de trip champi/LSD quand tu commence à te fixer sur certaines idées, ca "coule" plus aussi fluide et c'est frustrant.


17h07 Je viens de me poser sous un arbre et de chanter le Om, puis j'ai écouté de la musique alongé en regardant l'arbre au-dessus. Je vient de me lever, la descente est bien amorcée, je rentre chez moi préparer mes trucs et rédiger le TR, histoire de comprendre.
Je repense à Larry, Ubik, Quetzal... la joie est revenue car je sais qu'il en existent qui me ressemblent.
Aventuriers de la conscience!


>C'est pour ça que j'adore lire des TR, on se sent moins seul, et pour la même raison c'est bien pratique des forums comme psychonaut ou LS.

A chaque trip que je fais au DXM, je me dit: plus jamais! J'en ai marre de me perdre dans les sous-sols cosmisque de ma psyché, dans la grosse méchante récursivité des limbes, je ne sais quoi.
C'est ça, c'est le je ne sais quoi qui me perd.


>"Ce n'est pas avec des mots que l'on peut faire comprendre l'inextricable beauté des caves et des souterrains" (Maurice Blanchot)

En comparaison, je fais une confiance aveugle au LSD (il s'y prête plus aussi je trouve).

>Idem.

Donc je passe mon temps à redécouvrir cette substance, ou plutôt cette substance continue à me détruire et à me perdre à chaque fois, je m'y casse les dents, mais je crois que j'ai pris goût à ce combat, d'ailleurs je m'en débrouille chaque fois mieux depuis que je suis passé dans l'optique "contrôler le DXM", d'ailleurs ce soir je me sens plus fort. Ben, je relis le TR et je me rends compte que j'ai vraiment pas mal géré la première moitié, jusqu'aux moment où je suis parti marcher, là j'ai vrillé. Mais avant je gérais pas mal.
Je sens que ça m'a apporté quelque chose de me confronter à mes propres peurs de façon brutale comme ça, ça fait des trips masos mais j'en sort grandi. Par ailleurs, dans ma campagne DXM, qui sais si je ne vais pas un jour me réconcilier avec, en préparant un trip à l'avance avec un sitter prêt à TOUT et ainsi de suite? Haha, on peut prévoir ça pour dans longtemps, ça me presse pas.


>Ya des gens qui parlent de "sentier empoisonné" ^^. Personnellement ce que je me dis que je ferai un jour mais que j'ai le temps, c'est l'iboga et l'ayahuasca, voir si ca peut me permettre de reprogrammer la machine.

Et puis, la musique je commence à m'en méfier sainement. La psytrance c'est trop puissant pour faire joujou avec sous prods et n'importe comment. 'Fin, avis perso, c'est moi qui me suis obstiné à "guider mon trip au DXM", haha! Jeune pourceau, ta témérité n'a d'égale que ta confusion mentale après que le DXM t'aura passé au rouleau trubocompresseur de radis écervelé que Gandhi n'a plus un rond!

>Parfois sous psyché il me faut un moment avant de comprendre que c'est le style musical en cours qui pourri l'atmosphere psychique.



Voila et je peux commenter ton autre post présent sur ce topic :D



EDIT:

Mmmm codépendance, vivre à travers l'autre...
Je l'ai fait énormément avec mon ex et il a fallu que ça aille loin pour que je comprenne.
Je le fais toujours, ici par exemple "dis moi que j'existe, montre moi que je suis intéressant, etc..."
Dans une moindre mesure qu'en couple mais quand même.
J'ai parfois une attente quasi maladive de réponses à mes messages, de réponses à mes réponses....
De confirmation de moi même.


>aussi, et inversement j'interprète vite certain trucs comme une volonté délibérée de m'ignorer ,le genre de truc qui me fait douter de la valeur de ce que j'écris.

C'est étonnant de se faire à moitié confiance, mais c'est exactement ce qu'il s'est passé pendant mon trip.

>Je me suis souvent demander a quel point je pouvais me faire confiance, l'expérience ma souvent appris "You can't always get what you want, but if you try sometimes you might find : you get what you need", et j'ai l'impression que mon inconscient me guide bien.

Et rappelons-nous, si on n'est pas complètement cons, on va pas passer notre vie sur le forum, le psychonautisme, à moins de s'appeller Grof, Hoffman ou Shulgin, on n'a pas de raison d'y passer notre vie. J'ai repris avec le DXM, et je pense en mon âme et conscience continuer, en m'améliorant à chaque fois, gagner de la confiance en moi, et en la molécule, pour comprendre guérir de la merde que j'ai mise dans mon cerveau avec. Et je pense sincèrement que ça m'apportera quelque chose au bout du compte, même si ça prends un bon moment. Ça m'empêche pas de faire une thérapie ou de progresser à côté, ça peut juste me montrer clairement quels progrès j'ai fait à côté.

>J'ai l'impression d'essayer de soigner un truc aussi a travers mes trips.

Voilà, pour ceux qui se reconnaissent dans ce que je raconte, je conseille les lectures suivantes pour se conforter dans ce chemin de vie pas facile qui consiste à se réaliser soi-même:

>Je n'ai lu que quelques extrait de Hesse mais j'ai lu pas mal de commentaire a son sujet dans divers livres psychonautique du style le jeu cosmique ou la politique de l'extase. Les livres c'est un monde merveilleux il y a vraiment des bouquins qui font réfléchir, qui élargissent les points de vue, qui font relativiser certains trucs et prendre conscience de l'importance d'autres, qui est aussi une communauté de l'esprit avec laquelle on peut se sentir lié.

Haha! La même mon gars! (je me répète?) Des fois je me fais peur à parler tout seul. Heureusement que j'ai l'intime conviction d'être sur un bon chemin. Quand les choses sortent au moins j'en suis au courant, c'est pas comme si une pensée en chassait une autre. D'ailleurs, je me rends généralement compte après coup si c'était pertinent ou si j'était sur une fausse piste. En l'occurence dans ce TR je me suis souvent lancé dans des pistes hasardeuses, quelle prétention de garder la tête claire sous DXM, hahaha j'ai bien mérité ce qui m'est arrivé.
La prochaine fois je ferai (encore!) mieux!


>Je m'égare souvent aussi, j'ai des périodes ou je fonctionne sur de mauvais schémas , puis je m'en rend compte, et d'ailleurs les psyché sont un peu une prise de température pour ça.


PS: J'ai pas mal méditer sur l'amitié lors de mon dernier trip a la 4aco-dmt , je me sentais proche de certains membres de ce forum de par le parcours ou les idées , et j'avais besoin de l'exprimer et "d'en faire quelque chose", mais j'ai calé en fait ^^ Ce que dit Gille deleuze sur l'amitié est très intéressant aussi si ma mémoire est pas trop atteinte.

Mon Bouddha il est américain et c'est un croisement Diogene-Epicure-Jesus-Socrate
 
S

Styloplume

Invité
@Castles:
Ce qu'il y a c'est que quand tu écris régulièrement avec un ton super poli et modeste je me dit parfois que tu en fais trop (rha on se parle cash sur ce forum) parceque tu n'as pas besoin d'être modeste à ce point. Tu as de la valeur (que je te dis!), autant que tu le saches et que tu l'assumes.

OU ALORS c'est moi qui aime tellement m'affirmer et je me projette dans les co-psychonautes en attendant d'eux de se comporter comme moi, qui n'aime pas exagérer côté modestie, après tout j'aime bien me la péter et je voudrais bien que tu fasses pareil pour me découpabiliser.

CECI DIT j'ai compris ce que tu voulais dire en reconsidérant ton post, et je salue profondément l'exercice systématique que tu fais de la modestie. C'est pas le cas de tout le monde et surtout pas de moi.

Je m'éclate comme un petit fou à dialoguer avec toi. T'as vu que je préfère faire mon analyse au passage (parceque j'aime bien me prendre pour un vrai psychonaute, tu sais, ça me donne une identité.. AH! Tout ce qu'il faut pas dans le Dharma!).
Donc si ça te saoûle n'hésite surtout pas à me le dire et je remplacerai toutes ces élucubrations pas une formule de politesse, après tout je veux entretenir de bonnes relations avec toi. Ca c'est dit.

Bon, juste un bisous alors :)
 
S

Styloplume

Invité
@ Yourownworld: Wouaaaaaaa merci!

'Tain plus ça va et plus mes TRs éveillent des échos pertinents (j'aime le mot pertinent) alentour, je me dit que je suis sur la bonne voix.
Je vais relire tes commentaires une nouvelle fois, on a une approche du dialogue intérieur qui se rejoint, même si tu as l'air d'avoir plus morflé que moi niveaux prods.

65 Trips aux psylos! :shock: Toi je te découvre là, plus ton témoignage.
Note, je respecte tout ce que tu me racontes et j'admet tout, on a tous notre chemin. Je vais me pencher sur ce que tu me racontes du tient.

yourownworld a dit:
Voila et je peux commenter ton autre post présent sur ce topic

Ah, ouais, je veux bien!
 
S

Styloplume

Invité
Ah t'as édité! Nickel.

He les gars je sais pas ce que vous en pensez mais je me sens de plus en plus à l'aise sur le forum, comme si le niveau d'écoute et de compréhension montait.

Alors, c'est parti.

yourownworld a dit:
(Puis j'ai commencé a écrire sous champis, ma période perché, plus de 65 trips vers 2007, la période vers laquelle ma copine l'a lâché. C'est vers ce moment que j'ai déconné avec l'acide , les bzp, de la mdma, beaucoup d'herbe,... Si ca intéresse j'ai toujours les écrits).

Bref j'ai l'impression bizarre maintenant que quelque chose a été atteint et que je comprend le sens très personnel de mes écrits, c'est comme ça qu'interagissent l'enfant et l'adulte en moi. Je me rappelle vers 2007 avoir dit des trucs comme "Il y a un enfant en moi qui ne veut pas mourir".

Aujourd'hui je n'ai plus "le truc" pour dessiner, et je n'écris presque plus, et du coup je me rend compte a quel point ça m'aidait a me prouver que je valais quelque chose. Une putain de satisfaction personnelle.

Ouais je te comprends pas mal là-dessus. C'est pareil pour moi pour les TRs, en fait cette recherche par les trips et cette réflexion dessus me permet d'exister, tout simplement. Et j'en ressent de la satisfaction aussi, personnelement.
L'écriture j'ai donné, les poèmes aussi, la musique beaucoup, et là je me rends compte que c'est vraiment ce travail psychédélique qui me correspond le plus, même si ça reste amateur.

T'as un parcours de prods assez chargé en fait!

yourownworld a dit:
>Ça me parle ça, mon premier acide j'avais pris comme note "Plus d'acide pour les 5 prochaines année", mais j'avais aussi laissé une note "oblige toi a replonger, si ce message se perd pas" , mais en fait quelques mois plus tard je recommencés. Époque épique (et toc!) où chaque trip me faisait explorer des mondes inconnus, découvrir des sensations nouvelles, ramener des trésors, mmm. Mais j'ai toujours vu les psychédéliques comme un "bon chemin", je crois que ce que j'ai perdu depuis 2007, c'est la "foi", pas vraiment dans le sens chrétien, mais ce qui est a l'opposé du scientisme matérialiste froid. J'essaie de retrouver l'humour divin, j'ai souvent l'impression de ne pas pouvoir vraiment habiter ma vie.

Mmh. Que dit l'acide à propos de cette foi non-rationnelle?
Cette perte de l'humour comme tu le décris me semble être aussi la perte du contact avec l'enfant intérieur... parceque tu n'écris plus?
Pourtant tu écris:
yourownworld a dit:
>Je sais pas si c'est comparable, mais souvent les psyché me donne un sentiment de complétude, je suis moi en entier, tout mon mental et tout mon corps sont a ma disposition et je vois un nombre incalculable de possibilités.
Sinon pour la dialectique intérieure je fait ça souvent aussi , dès qu'il y a un malaise je dialogue avec moi même pour essayer d'en trouver la cause.

yourownworld a dit:
Tout ça indique que j'ai vraiment bien géré ce moment du trip, on est en plein dans le pic là, j'ai pris toutes les décisions, j'ai écouté mon coeur et je suis tombé sur les réponses que je connaissais déjà, mais bon ça fait du bien. L'histoire du masochisme c'est un débat que j'ai depuis que j'ai relu "l'Art d'Aimer" d'Erich Fromm qui explique que se soumettre à quelqu'un ou à quelque chose permet de s'échaper de la sollitude. Or c'est ce qui se passe quand on mange des trips et qu'on danse sur de la psytrance. Ca fait du bien mais c'est pas l'indépendance, c'est pas mature. Donc j'ai pas mal cogité là-dessus et j'ai pas hésité pendant tout le trip à m'enlever la musique des oreilles pour parler dès que je commencais à m'ennuyer ou à partir en bad.

>L'indépendance n'est pas la liberté , je pense que la notion bouddhiste d'interdépendance tape vachement juste. Mais bon ici tu parle d'échapper a la solitude , donc a soi-même, c'est un sale jeu surtout si ça en vient a vouloir se soumettre ou abandonner son jugement a quelqu'un.

Là tu fais fort, parce qu'effectivement pendant ce trip j'ai voulu viser une indépendance incompatible avec la notion psychédélique d'unité dans le tout. Tentative vouée à l'échec forcément. Donc ce qu'il me faut c'est un adulte qui autorise le DXM à m'entourer, dans une certaine mesure?
Je pense que le défi consiste à laisser le DXM m'envahir, mais que l'adulte prépare le terrain à l'enfant pour qu'il ne craigne rien. J'en suis pas là, ça va me prendre un bon moment et me coûter une bonne patience avant d'en arriver là. Ca se quantifie pas en nombre de trips mais en conditionnement personnel.
Tes mots: "ici tu parle d'échapper a la solitude , donc a soi-même, c'est un sale jeu." J'y vois clair. si je veux sortir de la sollitude il faut que je rassemble l'adulte, l'enfant et le DXM et l'univers et le corps de Bouddha et mon chien.

yourownworld a dit:
Mouais, en fait je suis en train de ruminer des pensées...

>Me fait penser aux fin de trip champi/LSD quand tu commence à te fixer sur certaines idées, ca "coule" plus aussi fluide et c'est frustrant.

C'est pour ça que dans une thérapie au LSD Grof meuble volontiers la descente avec un dialogue entre le patient et le thérapeute. Pendant la descente du LSD mon adulte était continuellement là à rassurer l'enfant, ça faisait du bien. En même temps, c'est l'adulte qui m'a sorti des limbes au fond desquelles je croupissais, donc: le LSD autorise un contrôle de l'adulte à n'importe quel moment du trip, tant qu'on a confiance et en l'adulte et dans le LSD.
Donc, si je suis pas trop con et que j'ai compris, il faut que je fasse confiance ET à moi-même ET au DXM pour pouvoir contrôler et....
... on en vient à ce que tu dis:

yourownworld a dit:
C'est étonnant de se faire à moitié confiance, mais c'est exactement ce qu'il s'est passé pendant mon trip.

>Je me suis souvent demander a quel point je pouvais me faire confiance, l'expérience ma souvent appris "You can't always get what you want, but if you try sometimes you might find : you get what you need", et j'ai l'impression que mon inconscient me guide bien.

EXAK! Tu l'as bien dit mon gars.

yourownworld a dit:
dans la grosse méchante récursivité des limbes, je ne sais quoi.
C'est ça, c'est le je ne sais quoi qui me perd.

>"Ce n'est pas avec des mots que l'on peut faire comprendre l'inextricable beauté des caves et des souterrains" (Maurice Blanchot)

Merci, c'est des jolis mots pour un vécu moins beau.
Ceci dit, ces expériences dans le vide donnent un putain de sens à chaque jour qui passe, à la joie et à la beauté. Je ressens une profonde gratitude de pouvoir vivre tout ça.

yourownworld a dit:
>J'ai l'impression d'essayer de soigner un truc aussi a travers mes trips.

Nous tous je pense.

yourownworld a dit:
Je n'ai lu que quelques extrait de Hesse mais j'ai lu pas mal de commentaire a son sujet dans divers livres psychonautique du style le jeu cosmique ou la politique de l'extase. Les livres c'est un monde merveilleux il y a vraiment des bouquins qui font réfléchir, qui élargissent les points de vue, qui font relativiser certains trucs et prendre conscience de l'importance d'autres, qui est aussi une communauté de l'esprit avec laquelle on peut se sentir lié.

Pareil, à mon avis ça rejoint le dévellopement personnel tel que décrit par Castle, ça nous construit des ponts entre les pensées, on y réfléchit à tête reposée, on intègre les choses. Pour construire quelqu'un on a besoin de ça. J'ai quelques classiques personnels comme ça, qui me servent beaucoup, Tolle, Fromm, j'essaie Steiner, mais oulà...
Et il y a des moments où je ressent le besoin de lire, mais je n'en fait rien, ou alors au bout d'une page je suis déjà parti dans des cogitations terrible, je met une heure à lire trois pages!

Ben, je comprends mieux mon trip grâce à toi.
Heu, on te vois pas poster beaucoup de TR, si? Ca m'intéresse aussi.

Sinon je vois pas trop quoi dire, en fait je suis sûr de beaucoup réfléchir à ce que vous deux m'avez apporté!

EDIT: Rhaa la masse de texte qu'on a écrite aujourd'hui!
 

yourownworld

Psycho disparu·e
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Mmh. Que dit l'acide à propos de cette foi non-rationnelle?
Cette perte de l'humour comme tu le décris me semble être aussi la perte du contact avec l'enfant intérieur... parceque tu n'écris plus?

C'est que j'ai été refroidi des états mystique depuis qu'on m'a enfermé parce qu'après avoir allègrement surdosé du DOI j'ai rencontré l'archetype du Soi, j'ai vu Jesus, mais je l'ai mal interpreté et pendant quelques semaines je pensais être le christ ressuscité et j'ai été faire le con a vouloir bénir tout le monde dans la rue. Cette expérience j'en ai un peu honte et leur hospit avec gavage de neuroleptique c'était horrible jusqu'a ce que je voie une psychiatre moins conne et qu'elle confirme que j'en avais pas besoin.

L'acide je n'en ai plus pris depuis quelques années, juste quelques trip champis ponctuellement. Il sont sympa, je me sens bien mais ces dernier temps ils ne m'apportent plus la magie de ma premiere grosse période champotesque. Je serais tenté de me faire initier a l'ibogaine ...

Je pense en effet que "j'ai perdu contact avec l'enfant intérieur" , ca m'a effectivement l'air en rapport avec le fait que je n'écris plus. Mais j'ai une situation merdique j'ai pas de boulot j'ai pas fini les études je vit chez ma mere, je m'emmerde et je fume de l'herbe ou du jwh-018.

Pourtant tu écris:
yourownworld a dit:
>Je sais pas si c'est comparable, mais souvent les psyché me donne un sentiment de complétude, je suis moi en entier, tout mon mental et tout mon corps sont a ma disposition et je vois un nombre incalculable de possibilités.
Sinon pour la dialectique intérieure je fait ça souvent aussi , dès qu'il y a un malaise je dialogue avec moi même pour essayer d'en trouver la cause.

Heu oui mais là c'est surtout la description des trip d'il y a deux ou trois ans. J'ai pris récemment des tryptamines et je n'arrive plus a en tirer beaucoup, j'ai l'impression que c'est bien quand j'y suis mais après c'est comme si mes mécanismes de défense psychologiques se remettaient en place et je plonge dans un état d'esprit qui parfait affreusement routinier et vide de sens.


Tes mots: "ici tu parle d'échapper a la solitude , donc a soi-même, c'est un sale jeu." J'y vois clair. si je veux sortir de la sollitude il faut que je rassemble l'adulte, l'enfant et le DXM et l'univers et le corps de Bouddha et mon chien.

Heu je sais pas si ca fait sortir de la solitude, mais pourquoi pas tout rassembler ^^ lol, j'ai déménagé loin en plus récemment, mes quelques amis n'habitent pas tout près, ...

C'est pour ça que dans une thérapie au LSD Grof meuble volontiers la descente avec un dialogue entre le patient et le thérapeute. Pendant la descente du LSD mon adulte était continuellement là à rassurer l'enfant, ça faisait du bien. En même temps, c'est l'adulte qui m'a sorti des limbes au fond desquelles je croupissais, donc: le LSD autorise un contrôle de l'adulte à n'importe quel moment du trip, tant qu'on a confiance et en l'adulte et dans le LSD.
Donc, si je suis pas trop con et que j'ai compris, il faut que je fasse confiance ET à moi-même ET au DXM pour pouvoir contrôler et....
... on en vient à ce que tu dis:

Ah Grof je suis dessus depuis cet été, j'ai fini le Jeu Cosmique, j'ai recu "Quand l'impossible arrive" et "La conscience et le mystère de la mort" , la mort est un thème passionnant et récurrent dans la littérature "chamanique".

je met une heure à lire trois pages!

"La même" :lol:
 
S

Styloplume

Invité
Ah ouais... d'accord. Une bonne raison pour te calmer sur l'acide.
Viens de google DOI et putaiiiiiiin un trip de 16 à 30 heures!!!!! Comment tu peux tenir ça mec!

Je comprends que tu trouves ça situation merdique. J'ai eu une période sans amis sans vrai boulot en ayant arrêté brusquement mes études et en plus en plein bad continu à cause du DXM.
J'ai fini par m'en sortir après avoir accepté chaque défaite l'une après l'autre pour en arriver au fond du fond et trouver ce qui fait ma valeurs, ce que sont mes valeurs que je n'ai pas perdu: mes parents, mes amis proches, ma foi.

Et du coup ma foi m'a sauvé, j'ai décidé de reconstruire toute ma vie autour d'elle, et c'est je pense la meilleure décision que j'ai prise de toute ma vie. J'ai décidé de me réorienter pour devenir psy, puisque ça me correspond bien plus que mon boulot d'avant qui de toutes façons indiquait bien que j'étais pas en phase avec moi.

Ca a pas été facile bien sûr, mais le plus dur a été la descente consciente et la perte de toutes les pistes que je m'étais "imaginées" pour m'en sortir, mais en fais il a fallu y renoncer, à toutes, et au plus bas la vie m'a envoyé un message d'espoir très clair. Je me suis accroché à ma nouvelle vocation et là, c'est comme tu dis: on veut tout ça, alors vas-y, essaye, et tu obtiendras au moins ce dont tu as besoin.

La mort est le thème final et obligatoire.
Elle est la cause de l'existence de chaque religion, car chaque religion explique forcément la mort.
Derrière elle se cache la renaissance, la résurrection, c'est sûr, mais ça il faut y croire.
La mort est mieux comprise en tant que transformation. L'existence serait bien chiante si il ne fallait jamais mourir, vous vous rendez compte, plus de héros criant "NONNN!!!" au ralenti dans les films!
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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Styloplume a dit:
Ce qu'il y a c'est que quand tu écris régulièrement avec un ton super poli et modeste je me dit parfois que tu en fais trop (rha on se parle cash sur ce forum) parceque tu n'as pas besoin d'être modeste à ce point. Tu as de la valeur (que je te dis!), autant que tu le saches et que tu l'assumes.
La politesse je kiffe bien (j'essaye de faire comprendre à me fils le sens réel de "s'il te plaît" et je me rends compte comme on peut passer à côté, "bonjour" aussi...).
La modestie... Chepa je me lance des vannes à moi même parce que je le vaut bien (et ça peut faire écho chez d'autres aussi :wink: )
J'estime être cash (dans un style gentilhomme) par contre je ne crois (plus trop) être sur une sorte de défensive 8)

Je m'éclate comme un petit fou à dialoguer avec toi.
Moi itou
T'as vu que je préfère faire mon analyse au passage
Cool, faire des découverte sur soi même en échangeant avec l'autre.
(parceque j'aime bien me prendre pour un vrai psychonaute, tu sais, ça me donne une identité.. AH! Tout ce qu'il faut pas dans le Dharma!).
Le jeu de l'égo est à amener tel quel dans le dharma, ya pas à se la jouer "non-ego" :p
Donc si ça te saoûle n'hésite surtout pas à me le dire et je remplacerai toutes ces élucubrations pas une formule de politesse,
Mort de Rire :lol:
Ça me ferait mal quelqu'un se plie à ce qu'il croit que j'attends de lui (une bonne connerie que j'ai faite longtemps aussi au passage).
Non sérieux faut surtout pas faire de manières, je m'en branle.
Parler avec une personne sans faux semblants (le moins possible en tous cas) ça ça me fait kiffer.

après tout je veux entretenir de bonnes relations avec toi. Ca c'est dit.
T'as intérêt :twisted:

PS.: mon "exercice de la modestie" est aussi une bonne façon de me la péter (à mes yeux en tous cas).
 
S

Styloplume

Invité
C'est beau, je suis content, ah je suis content qu'on ai tout les deux dépassé ce stade de conscience et tous ces ennuis que nous promettent les tentatives de se comporter conformément à ce qu'on pense que les autres pensent qu'on pense qu'ils attendent de nous!

Sache que ton auto-humour est déjà célèbre sur le forum, de quoi faire des jaloux.

Tient je note la mention collector:

CastlesMadeOfSand a dit:
mon "exercice de la modestie" est aussi une bonne façon de me la péter (à mes yeux en tous cas).

Tient je vais en prendre de la graine. Ca va me faire une identité encore mieux, ça, le type qui relit tous ses posts ultra-arrogant pour mettre un smiley à côté de toutes les phrases du genre "vous savez, il y a des choses que même moi je ne sais pas".

Ca devient: "vous savez, il y a des choses que même moi je ne sais pas :lol: ".

Haha je suis en passe d'atteindre l'illumination les gars.
 

yourownworld

Psycho disparu·e
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:roll:
 
S

Styloplume

Invité
ah, je sais pas si t'as vu, j'ai répondu à ton post plus haut.
Mais avec la quantité de texte débitée aujourd'hui..
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Hohoho ça masturbe sec ici les amis! :D Je viens rebondir sur un tout petit point!

Beaucoup de gens se mettent au bouddhisme parceque c'est plus cool et moins borné que notre cartésianisme, mais quand ils se retrouvent confronté à l'anatta (non-moi), c'est-à-dire qu'on n'a pas d'âme, tient, tout de suite c'est plus dur à admettre!

Quand tu parle de l'anatta, qu'on n'as pas d'âme, je le comprend plutôt par: Nous avons tous la même âme, elle est divisée en ce bas monde en milliers de petites parcelles de Moi, c'est pourquoi nous sommes au final tous reliés, tous égaux et autres foutaises. Non?
 

yourownworld

Psycho disparu·e
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C'est pas vraiment "pas d'âme" c'est plutot le non-Soi donc plutot un concept d'impersonalité, "l'âme universelle" apparement n'a pas vraiment d'équivalant dans le bouddhisme, par contre je pense que c'est l'Atman dans l'hindouisme.

mais ça doit pouvoir se voir comme la même chose, le vide est plein, le rien est le tout, quelque chose comme ça :rolleyes:
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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Un "tout petit point" :D
Le non-soi est assez révolutionnaire je trouve ^^

Voilà l'impression, la croyance remise en cause :
"J'existe, moi, tel un bloc monolithique séparé du monde qui m'entoure."
=> Bloc monolithique : l'impression d'une solidité, d'une constance semble illusoire face à ce constat :
Tout est impermanent , fluctuant, changeant.
Mes pensées, ma conception de la vie, ma façon de fonctionner, mes envies et désirs, mes craintes,...
Tout bouge, l'impression d'être "figé' est infondée
=> Séparé du monde qui m'entoure : ce sentiment est dénué de réalité profonde :
J'existe dans mon rapport au monde, sans le "monde extérieur" que reste t'il de moi ?
Tout est interdépendant, les phénomènes dépendent les uns des autres, "je" existe en relation.

L'impermanence et l'interdépendance sont évidentes si on analyse physiquement le monde.
Par contre ça ne veut pas dire que je dois nier les impressions, les expériences.
Le fonctionnement égocentrique basé sur la croyance d'un "soi" n'est juste pas nécessaire.

Le non-soi, le vide de soi, la vacuité n'est pas un nouveau concept à ajouter à notre collection :
fondamentalement, la vacuité est le dépassement des concepts et des représentations. L’approche de la vacuité est l’absence d’appui conceptuel, c’est plus qu’une philosophie parmi d’autres car elle débouche sur une pratique qui effectue une “sortie” hors des philosophies et des approches intellectuelles.
source : http://www.rimay.net/spip.php?article49#6
 
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