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[DXM] Mon carnaval étudiant!

  • Auteur de la discussion Styloplume
  • Date de début
S

Styloplume

Invité
Chers copains psychonautes de la méga-défonce cosmique!

Hier c'était carnaval étudiant! Ouaip! Le jour de l'année où tout peut changer. Le carnaval, fête aussi vieille que la civilisation romaine, a couru à travers tout le moyen-âge, régulièrement interdit par le Pape, réglementé par la ville de Paris, mais ça n'a jamais vraiment empêché les gens de se dévisser le crâne de façon collective.
Le carnaval a dans de nombreux endroits perdu sa dimension collective pour devenir un défilé spectacle. Ouais, mais pas partout. Cologne, Dunkerque, Lille... ceux qui sont là-bas savent que le carnaval c'est plus que ça, oh oui, bien plus. Le carnaval, c'est la folie collective. L'abolition de la norme sociale. Le contraire du quotidien. Le carnaval, tout le monde se déguise, pour que tout le monde puisse sortir de la routine de tous les jours. Tout le monde est ensemble. Tout le monde est UN.


Le carnaval

Le carnaval auquel j'ai participé, c'est le carnaval étudiant de Caen, le seul en France de ce genre, le plus gros en tout cas. Organisé par Radio Phénix, il rassemble plusieurs milliers d'étudiants, lycéens (plus bien sûr tout ceux qui veulent), suivant un plan qui est annoncé comme suit:

12h Début du carnaval sur la pelouse du campus
14h Premier set sur la mainstage
15h Concours de Costumes
16h Départ du défilé vers la ville
18h Retour du défilé vers le campus. Reprise du son sur la mainstage (en plus pêchu)
21h Fin du son sur la mainstage, Mise à mort du bonhomme carnaval. La suite se fait dans les bars en ville.


D'après les articles de journaux, on étais 12 000 carnavaliers! Pour avoir été au milieu d'eux, je ne peux que confirmer l'importance de ce chiffre ahurissant pour une ville de 100 000 habitants (200 000 avec l'aglomération). Plus de trams, plus de circulations.Hop un lien

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Est-ce que j'y vais? Oui!

Et pourtant j'étais pas sûr de le faire ce carnaval! La veille encore je savais pas si j'allais y aller, parce que:
1) Pas vraiment de costume
2) Pas vraiment de groupe de potes
3) J'ai cours de 16h à 18h. J'ai vraiment envie d'y aller à ce cours. Ça me fait fliper de le rater, parce que je me sens un peu partir en vrille en ce moment. Mais j'en parle plus tard.

MAIS le matin même du carnaval, j'apprends que le cours de l'après-midi est annulé. Je ne réfléchis plus. J'appelle mon bon pote Noé (prénom inventé), qui n'a jamais été étudiant, pour l'enjoindre à faire le carnaval avec moi. Avec lui je me sens très en confiance, c'est un vrai repère affectif, un gars qui a les pieds sur terre. Il est super flaté de mon invitation. Il ne va pas se déguiser mais il sera content de venir avec moi.
Une heure et demie plus tard, j'arrive chez lui. Ça fait dix jour qu'on s'est pas vu, on est content. Je reste à squatter un peu chez lui (il habite à côté de la fac) pour finir mon costume. J'ai déjà mis une sorte de pantalon asiatique super large et ouvert sur les côtés, orange (un truc en soie super cool que m'a donné mon ami Zoulou à Paris). Noé me file un T-shirt jaune trop petit marqué Jamaïque. Je récupère la ceinture du peignoir de sa mère pour me la mettre autour de la tête (comme le faisaient les hippies). Il y a des petits cœur d'imprimés sur la ceinture, c'est parfait. Plus des lunettes de soleil qui traînent par là. Voilà. Je suis un hippie. Ou plutôt, je suis moi en exagéré!

Avec Noé on a passé tous les plans de secours en revue, on est prêt à y aller, si quelque chose va pas on sait quoi faire. En cas de besoin on peut compter l'un sur l'autre.

Hop il est 14h. On est arrivé sur le campus. Je suis super à l'aise, je rencontre des personnes que je connaît, et avec Noé on se pose sur l'herbe. Il commence à rouler un joint, bien sûr voyons! Je tire dessus rapidement, et hop bienvenue dans le monde magique du THC. Mes histoires de cannabis une fois par mois ne comptent pas. Je me décoince, vis un peu, Stylo. La musique coule tranquillement, les gens sont posés, c'est parfait. Je retrouve des gens que je connaît, dont une fille que je connais bien, appelons-la Valérine. Avec elle il y a toute une histoire qui fait qu'on se prends bien le chou devant le son. Ensuite, avec Noé, je rejoint son groupe à elle (son copain et un autre pote), et on reste tranquillement. Il est 15h.


Drop DXM, trip out

À un moment Noé me dit: "Dis, Stylo, t'as pas envie de se faire un plan de secours à deux maintenant?" Yop c'est parti! Loin de Valérine et de sa prise de chou, et puis c'est bien de parler régulièrement, faire le point avec Noé. On se retrouve sur l'herbe. On se dit les trucs. On relit le cahier sur lequel j'ai écrit tous les trucs qu'on a marqué pendant notre trip au THC d'il y a dix jours, on se retrouve, on se comprends, on finit le trip.
C'est bien! Je suis prêt à en commencer un autre! Je me sens en forme pour du DXM, j'en ai apporté dans mon sac, j'ai deux boîtes de P, les meilleurs cachetons possibles. Avec Noé je fait le point sur le trip à venir: l'heure est bonne, l'humeur est bonne, les plans de secours sont bons, tout est parfait. Allez, hop, 15h30, je me gobe 300 mg.
La dose est calculée pour une perche qui sera à la fois suffisament intense (début de plateau 2) et pas trop invalidante pour un carnaval. La suite prouva que cette dose était parfaitement appropriée.

On retourne au groupe de Valérine. On a toujours une prise de chou, mais je suis inflexible, je sais ce que je pense, je reste fidèle à ce que je crois juste. Pendant ce temps l'ambiance monte, je retrouve plusieurs connaissances bien costumées, je commence à délirer avec beaucoup de monde, le délire monte sévère. Je joue tous les rôles les plus dingues, et mon préféré bien sûr c'est celui de hippie. Je peux danser en face de tout le monde sans la moindre honte. D'ailleurs y'en a qui me filment, faut croire que j'aime avoir l'air perché. Et pourtant je suis pas encore perché. Le cannabis continue de pousser gentilment, mais là c'est moi qui tient les rennes. Le DXM va monter bientôt, normalement.

D'ailleurs, le défilé a du retard, il me semble il est 16h30, ça met du temps à partir. On est tassés, avec Valérine, son copain, et leur pote, à attendre les chars, avec les milliers d'autres étudiants. Quand ils arrivent enfin, le défilé se met en route, len-te-ment. Sous un soleil de plomb, j'aperçois les chars des différentes corporations étudiantes qui arrivent et qui viennent ponctuer le défilé. Dessus, chaque corpo étudiante a monté un groupe électrogène, des enceintes et un DJ. Plus toute une bande d'étudiants bien énervés. Et le beat qui part. Ah, mes aïeux, ce beat est MONSTRUEUX.


Défilé

Le soleil cogne. Le beat cogne. Les gens se serrent autour de moi. Le DXM commence à pousser. Dans ma tête je me dis bien que si je survis à cette montée je survivrai à tout! La poussée s'annonce lourde. Je sors du défilé pour aller dans les toilettes d'un kébab, et je reviens dedans, en retrouvant Valérine et son copain. Leur pote a disparu. On est à côté d'un char qui s'est arrêté en route et qui envoie de l'électro bien gras.
Dans ma tête je me fait quelques réflexions. Ce qui se passe est puissament ancestral et monstrueusement moderne. Ancestral, parce que ça se faisait déjà au moyen-âge, retourner les valeurs, renverser le quotidien, instaurer la folie comme la norme, etc. Dans cette foule d'excité il n'y a rien de nouveau. C'était les mêmes excités qui animaient les rues il y a 300 ans, quand le carnaval était la seule soupape de sécurité qui permettaient au peuple de se défouler. C'étaient les mêmes excités qui envahissaient les rues de Paris pendant la fête des fous. C'est la même excitation qui animaient les moines du moyen-âge à chanter des chansons paillardes et à se mettre à poil un jour par an au moyen-âge. Tout ceci participe d'un même élan vital. Nous avons BESOIN du carnaval pour ne pas déprimer, pour évacuer quelque chose. Nous en avons un besoin viscéral, c'est quelque chose qui fait partie de nous.
Et qu'est-ce qu'il y a de moderne là-dedans? Et ben, ce beat electro est vraiment vraiment monstrueux. C'est un tambour vieux de milliers d'années qu'on a amené à un niveau incroyable. L'electronique, les machines, le groupe electrogène... Tout ça pour un gros son de tambour qui nous vrille les tympans, un beat affreusement gras et puissant, une bête cachée au fond de nous, qu'on laisse hurler. Et on en redemande. Et la foule d'excités se jette sur le char, et le DJ balance du son, et le tambour bat à la place de notre cœur. La foule n'est plus qu'une marée multicolore qui vit ensemble, hurle ensemble, saute ensemble, marche, pousse, et voilà que l'individu n'existe plus. Il n'y a plus que la foule en délire.


Faille mentale

Je suis en plein dans le zbeul du DXM, le bordel dans ma tête. Avec Valérine et son copain on se décide de retrouver leur pote, on sort du défilé, rendez-vous rue Froide. D'accord. Une fois rue Froide, je rentre dans un bar pour demander de l'eau. Le barman refuse. Je capte pas tout de suite, je rajoute "s'il vous plaît", il dit non. Je sors. Ah merde, ça fait un peu mal. Valérine me donne de l'eau, mais sur le coup je suis sorti du carnaval pendant une minute, ça m'a choqué. Je suis laissé à ma perche au DXM dans une rue calme. Je marche pour rejoindre Valérine et son copain, qui n'ont pas l'air de m'attendre. En les poursuivant, j'ai tout un tas de pensée qui s'amoncèlent dans ma tête. Pourquoi je les suis, aussi? Je me suis embrouillé avec Valérine après tout....
Je suis sorti de la rue Froide, toujours à les poursuivre. Pendant ce temps j'ai une faille mentale assez incroyable. Une pensée vient: "Mais qu'est-ce qu'il vient de se passer?" J'étais rue Froide, bien sûr... Mais qu'est-ce qu'il vient de se passer là? J'ai un souvenir bizarre, qui fuit, fuit fuit... Je ne sais pas où il va. Je le cherche. Je part à la recherche du passé, je ne le trouve plus. Mais qu'est-ce que c'était? Aucune idée. Le sable coule hors de mes mains. L'eau de la mémoire s'échape par tous les trous. J'ai plus la moindre putain d'idée de ce qu'il vient de se passer et de pourquoi je me pose ces questions. Toutes ces questions, d'ailleurs, sont profondément inutiles. Laisse couler, gros.
Je me raproche de Valérine et son copain. "Heu, on va où? Je viens de sortir d'une faille mentale étrange..." Elle répond: "Tu reste avec nous, ou tu t'en vas, t'es un grand garçon, tu décides."
Ça achève d'éclater mon sens commun. Je comprends finalement qu'elle en a marre de moi et de mon DXM. Elle m'avaient prévenu avant qu'elle voulait pas me voir si je tripais, et ben là apparemment elle a eu sa dose de Stylo perché. Je m'éloigne d'eux.


Autonomie

Oui. Je suis un grand garçon. J'appelle d'autres amis que je devais retrouver. Je rejoins le défilé. Je suis autonome. J'ai mes plans de secours. Je me balade perché au DXM en pleine ville et je ne crains rien.


Rencontre avec les bisounours

J'ai rejoint les vagues connaissances et le défilé. Mais ces jeunes ne débloquent pas assez pour ma perche. Je continue mon chemin. Et là je rencontre mes cowboys bisounours.
Je suis en train de marcher un peu en avance des chars, et des bonhommes allongés sur l'herbe, déguisés en cowboys, tendent la main vers moi, en disant: "On est bien. Viens. On est bien...." Alors pas de souci, je me rapproche, je m'assois, et là tout de suite je me sens très à l'aise avec eux. Je peux leurs dire tout ce que je veux, ils trouvent ça cool. Je leurs demande rapidement ce qu'ils ont pris: sur les trois, deux ont gobé un para de MD. L'un d'entre eux me demande si j'ai pas de quoi humecter son gosier, et ça tombe bien, car j'ai dans mon sac des bières qui me viennent du pack de Valérine, pour qui j'étais sensé les garder. En fin de compte, j'ai perdu mon groupe d'origine de vue, alors ces bières tombent à pic pour des bisounours sous MD. Je donne une bière au premier. Le deuxième demande s'il y en a une autre pour lui. J'en sors une deuxième, et en fin de compte je distribue les trois bières sorties de nulle part à ces trois bonhommes. Ah, LE partage, je vous dis, LE partage bien hippie.
On se dit des trucs très doux, ces bonhommes sont crème. On parle d'amour, bien sûr, et je peux me défouler à dire tout ce que je pense sur l'amour cosmique. Accepter les autres, s'accepter soi-même, tout ça, je le dit. Je raconte les choses comme je les sens, et les cowboys l'acceptent sans problème. Ces mecs m'aiment! On s'aime les uns les autres! Et on se le dit: "Hé, les mecs, on est en train de s'aimer les uns les autres." Eh oui, les choses sont aussi simples, Stylo...
Le troisième vient me voir, il a un peu trop bu, je le sens moins là, mais il vient me voir pour quelque chose qui le concerne. Je le comprends, et j'ai l'impression d'être celui qui interprète la perche MDesque auprès de lui, là on se comprend tous. Ils sont un peu curieux du DXM, je leurs raconte, mais le plus important c'est l'amour cosmique évidemment. Ils sont super réceptifs.
Ça me touche d'autant plus qu'ils m'aient apprécié, parce que j'ai fait ce chemin en grande partie tout seul, la drogue ne m'a pas trop aidé. C'est pas de la MDMA que j'ai pris, c'est du DXM! C'est ma foi que j'ai exprimé, c'était pas un truc seulement chimique. J'étais acteur et non seulement spectateur. Voilà pourquoi ils m'écoutaient, j'imagine. Enfin, j'espère.
- Ça va Stylo, t'es content, t'as fait ton gourou?
- Ah ouais! J'ai eu mon quart d'heure de gloire sous DXM!

Je reprends mon chemin. Toutes mes pendules sont mises à l'heure, je me sens très bien, en phase.

Je continue mon chemin et accompagne le défilé jusqu'à son retour au campus. En chemin je parle avec un bonhomme lambda, et je m'aperçois que j'ai un niveau de défonce supérieur à la moyenne. Les gens tournent à l'alcool ici. On sent du cannabis dans l'air, aussi. À part les cowboys bisounours, j'ai pas vu de signes de mec perchés à d'autres trucs, même s'il y en avait forcément. J'ai entendu parler de LSD auprès d'un bonhomme... En tout cas je suis l'un des rares, sinon le seul, à tourner au DXM. Je me sens spécial, ou plutôt, non je me sens moi. Je suis content.


Du son monstrueux, un perche géante

J'arrive devant la mainstage, qui reste silencieuse encore, il n'est pas encore 18h. Je marche à gauche et à droite, et à un moment le son se remet à cracher. Je me met à danser et à appeler les gens assis sur l'herbe: "Qui veut bouffer du son?" Je crie, wow, I'm high and I know it.
Devant la scène je rencontre un mec que je suis sûr d'avoir déjà vu quelque part. Appelons-le Marx. Il est à balle sur le son, les pieds bien posés, il bouge la tête, il est à fond dedans. Je lui parle rapidement, non il a pas de buvards (pourquoi je lui ai demandé?). Mais son pote a un joint qu'il me propose. Je tire trois lattes et veut lui rendre. Non, il veut me le donner. Ah, mec, je suis déjà bien perché, tu sais... Héhé, il reprend le joint.
Je me pose sur les barrières qui sont devant la régie, du côté de la scène. Marx à côté, ses potes aussi, je me sens en sécurité. Le son est un peu fort, ça fait limite mal aux oreilles. Mais je l'accepte. Alors le son rentre. Je ne bouge presque plus. Le son prends toute la place. C'est parti pour le trip complet.
Ce passage devant le son m'a enlevé quelques peurs que j'avais de retourner au Hadra. Me percher devant le son, et si jamais il se passe quelque chose de mal? Mais non, regarde, y'a les potes de Marx, ils me voient triper/danser, et il me regardent avec un étonnement sincère. Ils ont l'air de m'admirer. Pourquoi? Parce que je rentre dans le son? Parce que je suis costumé en hippie et que je joue bien le rôle? Mais non, c'est mon rôle, c'est moi! Je leur dit: "Bah, voilà, j'aime bien partir dans la musique, c'est mon truc." Et ils me disent: "Mais oui! T'es dans ton monde! C'est très bien!"
Plus tard, un autre pote de Marx, qui m'a vu triper à balle sur le son, me dit: "Mec, comment tu fais ça? Apprends-moi à faire ça." Quoi, j'ai fait quoi? J'ai juste lâché prise, j'était en train de caresser la musique avec mes mains, un peu le geste de la main d'un DJ sur ses vinyles, très attentionné, respectueux. Amoureux. À sa place. Je lui dit:
" - Pour faire ça je me suis cherché moi-même. C'est ce que je suis en train de faire avec le son: je me cherche et je me trouve. Et toi, tu t'es trouvé?
- Oui.
- Bah, parfait alors.
- Mais je tripe pas comme toi.
- Dans ce cas, tu peux encore te chercher. Et si tu fais ça, je te dis: bon courage, parce que c'est pas facile."
Le type acquiesce, apparement c'est quelque chose qui lui tient à cœur.
WTF, Stylo, c'est la deuxième fois qu'on joue au gourou aujourd'hui, et c'est venu tout seul, on l'a pas cherché, c'est comme si les gens étaient en attente de quelque chose...
À un autre moment, j'ai commencé à vraiment rentrer dans la musique, c'est devenu sexuel. Une fille qui passait par là me voit me dandiner sensuellement, et se rapproche de moi, oulà, c'est chaud. Je continue mon délire avec elle, mais je bouge vraiment pas vite, elle finit pas partir. J'ai envie de lui dire: "Désolé, je préfère faire l'amour avec la musique plutôt qu'avec toi". Mais je lui ai pas dit, hin hin.

Ça y est Stylo! T'es à l'endroit où t'as le droit d'être camé, où c'est socialement désirable d'être perché! T'as lâché prise, et maintenant t'y est, t'as du son plein les oreilles, t'as validé ton carnaval, tout va bien. T'as réussi ton DXM. Là, c'est tout bon. T'as passé la montée et le plateau sans problème. Profite, sale gosse, parce que tu t'es interdit ça trop longtemps par peur de la perche!


Retour au repères affectifs

Maintenant, il commence à être tard, il est 18h45, le soleil baisse, la température avec, je pourrai rester à triper, mais je sens bien que c'est pas la peine que j'insiste sur le carnaval. En effet, j'ai pas de groupe de pote, il commence à faire noir, j'ai froid... Niveau sécurité c'est moins bien qu'avant. Et puis Noé m'envoie des SMS, il s'inquiète pour moi, ça fait presque quatres heures qu'il ne m'a pas vu. Alors hop, pas de souci, je rentre chez lui.

PAF je suis chez Noé, ah ça fait du bien. Je suis au calme. Pas de musique, rien. Je suis dans sa chambre. Je lui demande d'écouter un peu le silence avec moi. Je suis allongé sur son lit et je me dissocie. Le son m'a laissé des acouphènes, qui font un biiiip qui résonne dans mon crâne. Je me branche dessus, et je part, je part loin. Pas de mots pour décrire ça. Un mélange de THC et de DXM, c'est les pensées qui se couplent sur elles-mêmes, je les regarde passer. Elles s'enchaînent, et bientôt elle n'ont plus lieu d'être. Alors elles s'en vont. Et il ne reste rien.
Tout va bien. Je ne suis plus vraiment dissocié, j'ai beaucoup plus le sentiment d'être associé. Associé à moi. Associé à ma vraie nature. Quelque chose coule, ça me fait un bien fou. Je suis moi.
T'as vu Stylo? On tripe propre.
Noé commence à causer, et ça me dérange de triper à côté de lui. Je lui demande de rester silencieux, et dans le silence j'observe la proximité avec lui. Les pensées suivent leurs lignes de fuite et je me rends compte qu'en fait j'ai beaucoup de chance d'avoir ce bonhomme dans ma vie. Je reste allongé mais je reprends le dialogue. "Noé, continue de parler, j'ai besoin de toi". J'entends ma voix qui résonne dans ma tête avec un goût délicieux, les mots s'articulent merveilleusement dans ma bouche. Pendant un temps, la voix de Noé me semble parfaite, j'ai l'impression de le voir en entier. L'impression ne reste pas longtemps, mais je sais qu'elle peut exister.
On continue de parler, pendant ce temps je me roule sur le lit de Noé, m'enroule dans sa couverture, je bouffe mon trip, je profite.
Noé a parlé avec ma bête un peu, on a échangé quelques hallus, des images nées de l'imagination, on a fini de finir le trip d'il y a dix jours. On s'est reconnus commes frangins spirituels.


Retour et descente

Aux alentours de 9 heures je rentre chez moi. En passant à côté de la mainstage j'observe le spectacle. La musique est devenu limite du son de teuf, vraiment du gros gros son. Le tambour ancestral bat, y'a pas de doute. Revoilà la machine à laver du Hadra. Je l'ai retrouvée, là où je ne pensait pas la voir. C'est là que j'étudie, que je vais obtenir mon diplôme! C'est ici que je construit ma vie! Et à ce même endroit, j'ai le DROIT de prendre mon DXM de perchonaute, une fois par an au moins. C'est de la grosse teuf collective, déjantée, monstrueuse, diabolique, vivante, vivante, VIVANTE!

Je rentre chez moi, hop je bois, pipi, je me pose sur le lit, et je me branche le casque. Ah purée, encore une fois c'est parti loin. Encore trente milliards de conclusions, mais là je me souviens pas trop de tout.

SI! J'ai trouvé LE truc important. Une fois rentré chez moi, je suis encore bien perché sur le DXM, dans le sens où je sens la fatigue et les baillements du DXM, sans parvenir à dormir. L'impression d'une certaine gueule de bois, d'être à côté de mes pompes. Mais quand je me met en mode psychonautique, relaxation, écoute du corps, observation des pensées, je sens quelque chose qui se débloque. Paf, le bodyload qui se transforme en bodyhigh. Moins l'impression d'être ailleurs, plutôt l'impression d'être juste bien, à ma place, tranquille, tout va bien.
Si je fais l'extansion à tout le trip, je me rends compte que la plupart du trip a été placé dans ce mode "clean", propre. Surtout à partir du moment où j'ai rencontré les bisounours sous MD. Premier moment où je l'ai senti. Et par la suite, ça s'est répété quand j'ai fait l'amour avec le son, quand j'étais chez Noé...

Vers 11 heures le soir, j'arrive pas à dormir, donc je me met sur l'ordi et je commence à taper des impressions à chaud:

Alors Stylo,
On pourrait être vrai pour une fois? Pendant le trip t'arrête pas de penser à ce que tu en rédigeras. Mais on peut pas tout garder! On peut pas tout écrire et se souvenir de tout! Laisse couler un peu, bordel!
Bon, calmons-nous. Je suis encore un peu perché ce soir.
En fait j'ai finit aujourd'hui le trip que j'avais commencé avec Noé il y a dix jours. Pendant toute cette période je m'étais bloqué plein de trucs, et aujourd'hui tout s'est débloqué.
T'as vu, on a pas besoin de trop se prendre le chou, les choses peuvent couler, non? Effectivement aujourd'hui les choses ont coulé. Et même méchamment coulé. La réconciliation avec Noé...Qu'on retienne ça bordel ça a marché! Et la musique était juste montrueuse.
Ah, et puis, quand même, un putain de Carnaval! On a réussi à établir le contact avec les gens! Ça a super-bien marché!





Conclusions


Le set&setting

Setting PAR-FAIT. On ne saurait mieux faire qu'une grosse teuf collective au possible pour se dévisser la tête. Le carnaval a été la meilleure opportunité pour me percher devant tout le monde sans crainte d'être catalogué ou quoi que ce soit. Le retournement du quotidien c'est parfait pour se retourner le cerveau. Qu'on se le dise: Carnaval + drogue = perche complète. Super bon point du setting, mon pote Noé à côté de moi, et chez qui je peut me réfugier à tout moment.
Le set était moins certain. Depuis deux semaines je m'étais mis à procrastiner le boulot pour la fac, trop occupé à rien branler, à squatter 9gag, à reporter au lendemain... Et puis les cours à la fac sont moins passionnants qu'au premier demi-semestre. Je suis sûr d'avoir mon deuxième semestre, mais quelque part je suis démotivé, j'ai raté quelques cours et je me suis mis à m'imaginer que je partais en vrille. D'un autre côté, je m'étais bien dit que je remonterai la pente de toutes façon, la question était de savoir à quel point j'allais devoir me mettre mal pour enfin me décider à me sortir les doigts. Et puis, il y a la prise de chou avec Valérine, qui dure déjà depuis quelques jours. Mais tout ça a été surmonté sans trop de problèmes.


On refait le trip

Pour résumer le trip, je me dit que, comme toujours, j'ai eu un début plutôt mindfuck, dissociation schizophrène, et puis, à mesure que plus de DXM était converti en DXO (et que je prenais le contrôle de la situation), tout s'est clarifié.
Déjà, je me suis pas laissé partir en vrille lors de mes disputes avec Valérine. Dispute, un bien grand mot pour une prise de chou dont j'ai pas envie de parler ici.
La montée a été à peu près gérée. Le plateau a été l'occasion de me détacher de Valérine pour retourner à ma nature autonome, hippie, charismatique et perché dans le bon sens.
Le passage chez Noé a été la super occasion d'entériner le succès de la journée.
Et la descente fut l'occasion de travailler cette aspect "gestion du DXM".


Le DXM

Là, j'ai compris quelque chose. Pour la première fois depuis un bon moment je regrette pas ma dose. C'est révélateur. Ça veut dire que j'ai digéré le trip comme il fallait. J'ai utilisé le DXM à son plein potentiel, alors qu'avant j'en étais toujours éloigné. Le fait de passer "à côté" du trip donnait un bodyload désagréable, plus une dissociation mentale pas cool, l'impression de ne plus être soi, dans le mauvais sens du terme.
Maintenant que je repense à ce "plein potentiel" du DXM, je me rends compte à quel point cette molécule est puissante. J'ai atteint cet épanouissement très rarement. Quand j'avais pris 360 mg au concert de ma vie sous DXM, et puis presque plus jamais pendant plus d'un an. Pendant mon plateau 3 atteint par la face nord, j'ai eu deux heures de plateau 3 monstrueux où le DXM s'est défoulé. Puis, je suis retombé dans le trip difficile. Au nouvel an, j'ai expérimenté tout le potentiel du DXM à seulement 200 mg, trip soldé par des hallus géniales. Par contre, mon dernier trip à 500 mg avais été en grosse partie un coup dans l'eau, un gros plateau 2 bordélique pas super bien géré. J'y avais eu des moments de clarté, mais pas autant que lors de ce trip au carnaval.
Tout ceci est très positif. À mesure que j'avance j'ai davantage de confiance en moi, et les trips reprennent de plus en plus cette coloration magnifique, cet état de félicité, d'autant plus précieux que je l'ai GAGNÉ! J'en ai chié pour y arriver! Il a fallu passer par plein de trips dégueulasses, traverser la folie, accepter mon dark side (et c'est pas fini). Mais là j'ai eu un aperçu du potentiel thérapeutique des psychédéliques bien utilisés.


Attention au biais!

En ce moment, on vois les biais d'attribution en psycho, et ça se corrèle méchament avec mes conclusions. J'ai réussi un trip, alors j'en attribue le succès à moi, naturellement. Et en faisait ça, j'ommet complètement que le setting était le meilleur possible pour prendre du DXM (au carnaval tout le monde se perche). Enfin, bon, c'est moi qui ai décidé de prendre ma perche dans ce setting et pas dans un autre. Alors, causes personnelles, causes externes? L'un et l'autre, forcément. C'est bien de me remettre en question.


L'aspect thérapeutique

La journée du lendemain a été un afterglow magnifique. Une amie pas vue depuis presque un an m'a rendu visite. Faut croire qu'elle va s'habituer à me voir les lendemains de drogue: elle m'avait vu le jour d'après un trip à 400 mg de dex, et le lendemain de mon trip ultime au LSD :) . Ensemble on s'est baladé en ville, je lui ai raconté mon carnaval, encore méchament enthousiasmé. On a passé nos vies en revues, et nos vies vont bien.
À mesure que la journée d'afterglow passais, je me rendais compte que toutes ces conneries d'angoisse à propos de la fac, de mes devoirs, tout ça c'était rien. Je me suis remis au boulot aujourd'hui, surlendemain du trip, et je sais que je vais y arriver.
Ah, ouais! Ce trip a été le reboot complet, le recentrage de ma vie sur ces choses qui me sont chères: la sécurité affective, l'honnêteté, l'amour cosmique, la lumière.


Le carnaval

Rrrrhhhhhhhaaaaaaa! La bête est contente! Putain de méga-trip de malade! Mille merci à l'association Radio Phénix, aux étudiants, à ces prêtres les DJs, aux enceintes.... Merci à vous tous, carnavaliers tranceux, dévergondés, costumés, bigarrés et masqués. Merci à tout ceux qui étaient là. Noé, Valérine aussi, bien sûr, ses copains, tout ceux que j'ai vus... Merci à vous, mes chers cowboy bisounours (n'abusez pas trop de la MD quand même), vous êtes des êtres de lumière.
Prenez soin de vous, mes chers carnavaleux, parce que vous possédez cette rage de vivre qui fait de vous des humains. Je vous aime tous très fort et l'an prochain je vous retrouverai tous pour plonger dans notre gros bordel collectif.
Merci!
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Wow, super TR, j'aimerais bien faire ce genre de rencontres en mode perché. Raaah le carnaval est déjà passé, trop tard. Mais les occasions ne vont pas manquer bientôt (dont une soirée déguisée). Tiens, pourquoi ne pas emmener du DXM ?! :eek:
 
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"Enjoy paganism". Première pensée qui m'est venue à l'esprit quand j'ai lu les mots "carnaval" et "DXM". Je crois que ces deux paragraphes font assez bien écho à la manière dont je vis ma foi :

Styloplume a dit:
Dans ma tête je me fait quelques réflexions. Ce qui se passe est puissament ancestral et monstrueusement moderne. Ancestral, parce que ça se faisait déjà au moyen-âge, retourner les valeurs, renverser le quotidien, instaurer la folie comme la norme, etc. Dans cette foule d'excité il n'y a rien de nouveau. C'était les mêmes excités qui animaient les rues il y a 300 ans, quand le carnaval était la seule soupape de sécurité qui permettaient au peuple de se défouler. C'étaient les mêmes excités qui envahissaient les rues de Paris pendant la fête des fous. C'est la même excitation qui animaient les moines du moyen-âge à chanter des chansons paillardes et à se mettre à poil un jour par an au moyen-âge. Tout ceci participe d'un même élan vital. Nous avons BESOIN du carnaval pour ne pas déprimer, pour évacuer quelque chose. Nous en avons un besoin viscéral, c'est quelque chose qui fait partie de nous.
Et qu'est-ce qu'il y a de moderne là-dedans? Et ben, ce beat electro est vraiment vraiment monstrueux. C'est un tambour vieux de milliers d'années qu'on a amené à un niveau incroyable. L'electronique, les machines, le groupe electrogène... Tout ça pour un gros son de tambour qui nous vrille les tympans, un beat affreusement gras et puissant, une bête cachée au fond de nous, qu'on laisse hurler. Et on en redemande. Et la foule d'excités se jette sur le char, et le DJ balance du son, et le tambour bat à la place de notre cœur. La foule n'est plus qu'une marée multicolore qui vit ensemble, hurle ensemble, saute ensemble, marche, pousse, et voilà que l'individu n'existe plus. Il n'y a plus que la foule en délire.


Bref, sinon, well done. Bon trip, bon TR, bien joué pour le trip propre (comme tu dis y'a le set&setting qui fait beaucoup, bien entendu, mais c'est quand même toi qui a dropé en voyant que le set&setting permettait un trip propre).

Ah, et quand même, des cowboys qui s'aiment les uns les autres, ça fait très Brokeback mountain.
 

ChatonMort

Holofractale de l'hypervérité
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Ton TR est trop cool n__n
J'ai hâte d'avoir assez expérimenté avec ça (chez moi pour l'instant parce que j'ai pas encore ressenti le potentiel du truc) pour pouvoir en prendre dehors ~
 

lefeusombre

Elfe Mécanique
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WTF, Stylo, c'est la deuxième fois qu'on joue au gourou aujourd'hui, et c'est venu tout seul, on l'a pas cherché, c'est comme si les gens étaient en attente de quelque chose...

Tu m'avais dit un jour un truc du style : "ouais je fais un peu mon gourou, mais les gens mécoute pas toujours, et le jour ou ils m'écouteront je devrait faire gafffe"
tu trouve que les gens t'écoute plus quand t'es perché? Que ces messieurs buveurs de bière t'admire? :lol:

Et pour ce qui est du set&setting, j'avais testé le dxm à 2.5mg/kg et beaucoup(trop) fumé. L'environement de la fête qui ne s'arrète pas change un peu de la chambre statique, immobile et sombre. Les repère affectifs aussi c'est vraiment cool quand on trip. Et aussi (et surtout :heart: ) quand on est à jeun de toute substance.

Content que ça se passe bien pour toi!
 

piou piou

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Moi qui repensais au DXM depuis quelques temps, bah j'y repense encore plus fort, mais j'essaierai vraiment de soigner le set&setting. Et surtout le "mindset", l'état d'esprit. C'est vraiment la base de tout.

Super rafraîchissant comme TR ! Et il fait même pas 20 pages :lol: ! Ça doit signifier que tu t'es vraiment accepté, et ça doit être pour ça que tu peux prôner l'amour cosmique avec tant de ferveur, parce que tu y crois profondément. Si ce n'est pas le cas tout risque de s'écrouler, mais si tes convictions sont aussi solides que tu l'écrit, pas de soucis. Bien joué stylo ! Je commente pas beaucoup tes TR, mais comme un peu tout le monde ici je les ai tous lus avec attention et au final on t'as vu sacrément évoluer, et en bien je dirais. La preuve, tu as passé un super bon moment avec une dose de calme chez Noé quand même. Pourtant ce S&S n'était pas parfait: foule, cagnard, gens déguisés, ça peut-être super difficile et oppressant !

Bonne chance avec Valérine !
 

Shaman_fred

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TR magnifique !
Jamais je ferais des TR aussi complet :)
 

Ubik012

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Très très beau Tr, ce qu'il faut pour du dxm, la folie collective, mais pas que dans le cadre d'un concert, quelque chose qui réunisse les gens, et se laisser plonger là dedans, vivre ce théatre.. Tu vois quand j'te disais que plongé dans une sorte de chaos ambiant déluré, c'est juste.. :heart: (bon, passé le plateau3 c't'une autre histoire!) Trip magnifiquement réussi en somme, tu me redonnes envie..
Et effectivement, j'en viens de même à plus apprécier un plateau 1 ou léger 2, la sérénité est presque automatiquement présente j'trouve..
Uhu j'imagine plein d'images de tout ça, je t'envie :p
 

Quetzal

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Super TR !

Par contre, j'interprete pas de la meme manière le biais dans le s&s!
C'est plutot parce que tu commence a bien connaitre la bete, la logique DXM... Que tu allais avec une optique en béton issue de l'expérience. Au premier abord, je recommanderai pas la foule et les endroits où on peut se sentir en sécurité... ou pas!!! Tu t'es ataché a un sentiment de sécurité interieur...

Sinon, je suis content de voir que qqun partage ma haute opinion du carnaval. Le Jour de l'année de l'abolition des normes sociales; le jour ou tu changes de masques, ou tu prends le rôle qui te plait! Parfait pour tripper... mais meme sans rien ca marche!
 
S

Styloplume

Invité
Ah les gars ça me touche, merci merci pour vos commentaires et vos remarques gentilles comme tout!

J'ai pas fini de digérer ce trip, parce qu'aujourd'hui j'ai eu une révélation: le stylo super-perché qui aime échanger de l'amour cosmique, c'est aussi moi! Et le stylo perché qui a besoin de gens de confiance, c'est moi aussi! Aujourd'hui les deux ont causé ensemble et ils se sont super bien entendus! Ah merde! Je suis un mec bien en fait! 8)

Bref. Ah, et j'aime le mot "perchonaute".
 
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