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L'extase selon Saint Pamplemousse

  • Auteur de la discussion Styloplume
  • Date de début
S

Styloplume

Invité
L’extase selon Saint Pamplemousse
Encore du DXM, 600 mg,
arrosé d’un litre de jus de pamplemousse bien frais.



Cher amis psychonautes,

Et voilà, j’ai testé le pamplemousse. Avec 600 mg. Du bon gros plateau 3 qui envoie, et qui envoie même du très lourd. Du chemin a été parcouru avec cette substance. En effet, c’est mon vingtième trip au DXM!
Je suis content d’une chose : c’est que mon chemin devient plus clair. Quelque part, mes efforts fournis ont portés leurs fruits. Je suis satisfait de ce trip.


Le trip

Avant toutes choses : le point avec le DXM


Le TR du dernier trip au DXM avant celui-ci n’a pas été publié : j’avais dropé 560 mg impulsivement alors que j’avais déjà bu un peu de vodka, et les choses qui se sont passées pendant le trip sont trop personnelles pour être évoquées ici (une première, en temps normal je met un point d’honneur à tout publier). Ce que j’en ai gardé, c’est que mes modèles de trip du genre loving kindness et plans de secours sont valables, et que l’alcool ralentit (sûrement) la métabolisation du DXM en DXO.
Depuis un bon moment, ça titille ma conscience de psychonaute de faire l’essai du pamplemousse. D’après mes recherches sur le forum et ailleurs, le pamplemousse devrait donner des effets inverses de la vodka : il y aura plus de DXO et moins de DXM. Or, le DXM est responsable des effets cognitifs que je résume par le mots mindfuck, et le DXO est un antagoniste des récepteurs NMDA. Moi non plus je ne sais pas ce que c’est qu’un récepteur NMDA, mais je sais que bloquer les récepteurs NMDA est un effet des dissociatifs comme la kétamine, et que c’est ça qui m’intéresse.
Bon, ça fait un peu plus de 3 semaines depuis le dernier trip, c’est un peu juste, mais souvenons-nous : l’important c’est l’état d’esprit. Tiens, voyons l’état d’esprit.



Début, set & setting

On est samedi, j’ai tout mon temps devant moi, aucune date importante, et pour être honnête je m’ennuie un peu. Je n’ai pas grand-chose à faire, alors c’est vite fait de me décider. De toutes façons, si je tripe pas ce jour-là, je vais passer mon temps à y penser. Si je le fais, je pourrai classer l’affaire, rédiger le TR, et passer à autre chose. Parce que j’ai d’autres trucs à faire que plonger dans la fractale !

Une fois la décision prise, j’entame le jus de pamplemousse. Du pamplemousse blanc, Totoro l’a bien dit, ça marche mieux que le rose. Et voilà les extraits du journal de bord (mon cahier), qui donnent un bon aperçu du set & setting :

12:40
40 Cl de jus de pamplemousse blanc (début du trip à 16-17h donc, voir 18h)

13:14
Je veux savoir ce que c'est qui fait que même quand tout va bien, je me sens à côté de la plaque, angoissé. La fin de la fac, source de repères, et le début de l'été incertain, parsemé de dates ponctuelles, et de projets plus ou moins flous?
Je veux rentrer dans la bonne grosse fractale, aussi. Rentrer dans la lumière, être rassuré. Mourir et renaître s'il le faut.
Rien que d'écrire tout ça, ça va mieux.

13:54
Quelques bonnes gorgées de plus, 30 Cl peut-être. Le cahier reste ce qu'il y a de plus pratique quand même. Je me fais du souci pour le setting: est-ce que les voisins feront du bruit à côté et me dérangerons? Mmh, pourtant j'ai parlé à mon voisin, il ne sera pas là. Tout a l'air impeccable de ce point de vue.
Bon, voici un deal avec l'enfant intérieur: on ne drope que si les circonstances sont les meilleures. Et on drope à deux alors? On drope à deux!

14:25
Ça fait bizarre quand même d'attendre quatre heures entre le moment où on décide de droper et le drop en lui-même...

14:38
Je suis impatient comme pas permis. Voyons voir comment on peut améliorer le set en parlant auparavant. Alors, quelles sont mes attentes pour le trip? (gloups gloups quelques gorgées en plus).
- Savoir pourquoi je psychote sur le bruit. Ça m'aidera clairement. Est-ce une MP2 pas bien digérée?
- Voir si le DXO est plus potent psychédéliquement.
- Voir ce que I-doser va changer. J'attends beaucoup de ce cocktail.
- Faire une check-list:
La bête
L’enfant
Loving kindness
Le sacrifice
- M'éclater et faire un trip bien stéréotypé, triper comme le meilleur des clichés possibles.
- Faire le point psychologique, comme d'hab. En fait, voir si ça va mieux depuis le dernier trip au TR non publié. Voir si j'ai pris les bonnes décisions.
- Essayer de décrocher du cahier davantage, et d'écrire plus si je me suis mis à écrire. Différencier davantage les phases de trip / d'écriture.
C'est déjà pas mal.

14:54
Deux minutes de méditation (haha bonjour l'oxymore) montrent que tout va bien. L'enfant est OP tant que le setting est bon, ce qui est le cas. Ah merde j'ai envie de droper maintenant.
Timeline pharmacologique : le pamplemousse pris à 12:30 met 4 heures à monter. Droper à 15:00 mettrais une heure à monter. Les maximas se croisent vers 16:15.
Si je drope maintenant, les deux courbes se superposent. C'est pas plus mal. Bon, je finis le pamplemousse maintenant.

15:11
Voilà les 20 comprimés, bonhomme. Ça va? T'es sûr de toi? Ben, quand j'étais dans les escaliers pour jeter ma poubelle je me suis rendu compte que je suis bien excité quand même. Allez, une checklist:
- Les voisins? Partis en vacance ou au foot. Check.
- La musique? Normalement ça marche... un léger faux contact du MP3, mais ça ne devrait pas poser de problème. Check.
- Le pamplemousse? Les calculs devraient être bon. Check.
- La dose? Un plateau 3 assuré même sans pamplemousse. Ça va secouer mais je m'y connais en DXM et en psychés. Check.
Alors... c'est parti! Minute! L'enfant intérieur ! Je lui dit : « Je veux t'emmener dans un endroit où les gens ont peur d'aller. Un endroit où tout devient clair. Un endroit spécial qu'on appelle ici et maintenant. Et je te promet de prendre soin de toi au travers des épreuves que je nous impose. Le cœur bat, la main tremble, mais depuis longtemps nous savons que nous nous sommes engagés sur un chemin difficile. Mon cher petit Styloplume, nous voici embarqués dans un voyage dont nous nous souviendrons... si tu veux, bien sûr. »
"Et si on meurt?"
"Si on meur, on va renaître. Oui. Je suis sûr de moi! Oh oui!"
"Alors, c'est bon!"

Go!

15:21 600 mg de DXM en comprimés


Montée sans histoires, délires volontaires

Pour être sûr de bien faire les choses, je veux nettoyer le terrain du délire en rentrant dedans de façon préventive. J’ai pris l’habitude de faire ça à blanc. Chacun son truc. Il y en a qui, pour se calmer les nerfs, aiment bien faire une partie de paint ball ou jouer une fugue de Bach. Moi je me convulse dans tous les sens en prenant des rôles stéréotypés, pour jouer la pièce de mon théatre intérieur, avec mes personnages à moi.
Je convoque l’enfant et la Bête, pour faire le point avec eux, voir ce qui peut ou doit être fait. La Bête est franchement agressive, elle m’en veut de ne pas me soucier d’elle, elle m’explique que toute ma vie est vaine, que je vais mourir, retourner à la poussière. En disant tout ça, la Bête tord mon visage avec un rictus haineux, avant de s’allonger, dépitée, car elle aussi va mourir, cette perspective ne l’enchante guère.
L’enfant, lui, est pris d’une peur panique. Il a peur de mourir, il a peur des voisins, il a peur de tout.
Là-dedans, je ne me laisse pas impressionner. Je sais que tout change très vite dans le petit théatre intérieur. Alors j’envois mon discours à moi. « Je vois que ça va pas trop, que vous avez peur ou êtes angoissés. Or, vous savez, il y a toujours une solution là où on ne l’attends pas. Je vous propose de venir avec moi sur des chemins inconnus, qui nous mèneront à notre salut. »
Je fais comprendre que c’est moi le chef et que c’est moi qui décide, et que c’est pour leur bien.
La bête se transforme en un chien seul qui retourne tout penaud vers son maître, en mal d’amour, et qui se laisse caresser. (J’ai l’air d’un con, vous vous imaginez Stylo sur son lit en train de se faire des caresses à lui-même? Et en même temps, ah c’est bon.)
L’enfant, lui, plus loquace, ne se laisse pas berner. Il est rassuré, et dit « Bon, bah, puisqu’on n’a pas le choix... » avec un sourire en coin, l’air de dire : c’est bon, j’ai vu clair dans ton jeu, mais allez, on y va, puisque de toutes façon ça va bien se passer...
D’une façon générale, j’ai bien l’impression que l’enfant intérieur ne voulait pas triper.

Je me dit que ça suffit comme mise au point dans le théatre intérieur.

Sinon, ça monte tranquillement, la musique commence à percher, une heure après la prise je me trouve à noter « Aucun mindfuck et la musique s'annonce spatiale. Jusqu'ici exactement ce que j'attendais. »


Promenade en enfer

Je suis depuis un moment posé, le casque sur les oreilles, le cache sur les yeux. La musique : playlist goa. J’ai la nette impression que je vais m’en prendre plein la gueule, et effectivement, je m’en prends plein la gueule. Les visuels sont discrets, mais clairement c’est une vraie promenade aux enfers niveau plateau 3. Beaucoup de rouge, beaucoup de visuels, je tombe régulièrement sur des démons, des flammes, des trucs tout rouges et pas ultra-sympas. Ceci dit, aucun investissement affectif.
Ah, parmi les flammes se découpe la silhouette d’Iron Man. Je vous préviens, c’est pas la dernière fois. Iron Man et Robert Downey Jr. sont méchamment présents dans ce trip. Allez savoir pourquoi (en fait je sais pourquoi, j’en parle plus bas).
La musique est transformée en lames de rasoir, la tête est claire, tout ceci est assez chouette (hormis les squelettes qui ont l’air omniprésents) mais pas très psychonautique. Ça devient vraiment barge quand même niveau effets.

Cependant, aucun affect, aucune image bien claire. Je décide de switcher à I-doser pour voir ce que ça fait, dans une optique d’exploration. J’ai la tête assez claire pour en décider de façon rationnelle, pour calculer qu’il est 17:21 donc deux heures après la prise... c’est ouf pour 600 mg. C’est le plateau 3, indubitablement.


I-doser : bizarre !

Et c’est parti pour les sons binauréaux. J’attaque avec le morceau Hand of God. Tout de suite ça pose. Woooohowoooooowwwooooooo et ainsi de suite.
Je suis dans un monde blanchâtre, ou tout est froid. Je sens la présence toute proche de Jésus-Christ, allez savoir pourquoi. Je sors quelque mots pour voir -oui je m’entends.
Alors je me met à parler à Jésus et à lui dire que c’est très bien ce qu’il a fait, ce qu’il a transmis comme message. Heu...
Je ne sais pas comment décrire cet état. Imaginez-vous un vieux film des années 50-60 où il est question d’un hypnotiseur qui terrorise la population. Je suis dans l’état de transe qu’on s’imagine être celui des protagonistes. Étrange. Très étrange. Alien, comme état. Tout est blanc, c’est bizarre quand même. Et ma voix, mais putain mais qu’est-ce que je raconte à dire merci à Jésus, comme si je parlais au nom de je sais pas quoi ? En plus il y a aucun affect là-dedans. Bizarre de chez bizarre je vous dit. Enfin, ceci dit je pensais ce que je lui ai dit, à Jésus, juste... bizarre.

Après je décide d’agir davantage, donc je me relève, en gardant le casque, et je commence à parler, mais d’une façon ou d’une autre je me met à partir dans des pensées pourries, je pars de de l’auto-dépréciation, que j’ai vraiment pas envie de digérer dans ces conditions.

Un bon point c’est que la clarté me permet de laisser opérer des réflexes de gestion de trip, dont je ne suis pas peu fier. Voilà ce que j’ai noté sur mon cahier :

17:37 Je me déteste et... oh là... plan de secours. Bon. On a eu assez de I-doser et pas assez d'affects. Où sont les affects? La bête? L'enfant? Bon je repasse en mode Loving Kindness sur Goa. Je suis désorienté sur ce plateau 3 au DXO. Alors je vais passer au trip traditionnel DXM+Goa.


Trip classique : introspection et plans de secours

Sitôt dit, sitôt, fait je me fait un petit plan de secours, prends le temps de parler, avant de me recaler sur la Goa.

Encore Iron Man ! Et cette fois-ci il y a une histoire d’enfant à naître bientôt. Je dis « Viens ! » à cet enfant qui doit venir, captant qu’il y a une histoire de renaissance là-dedans. Ceci dit, ça ne va pas plus loin.

Je switche la musique, conscient d’être en train de tâtonner en essayant une drogue manifestement différente de ce à quoi je suis habitué. C’est la dimension épistémologique des trips, comme dit Quetzal : j’apprends comment j’apprends. Quelque part, je tâtonne, mais ça m’éclate d’avoir ce terrain d’essai, je m’amuse, aussi !

Alors, là, j’enchaîne les tentatives de gestion de trip. J’ouvre la fenêtre, je joue (tant bien que mal) de la guitare, je parle avec l’enfant et la bête (ils sont là, je crois, ça va pas trop mal). Après toutes ces opérations, je me repose en mode introspection. Ça fait vraiment du bien, je le sens, je suis en train de devenir quelqu’un de fort en modifiant mon environnement à ma convenance. Je suis pris d’une profonde satisfaction, je le note : « Je suis Styloplume, je souris, car je suis moi. Et fort. Bien joué. Je suis FORT vingt Dieux la fac les cours le boulot tout ça je peux faire. Bordel tout le long du trip je m'identifie à Robert Downey Junior. ».

J’imagine que la raison pour laquelle je m’identifie à Robert Downey Jr. c’est qu’il apparaît beaucoup sur 9gag.com en ce moment, et j’ai vu 2 fois les Avengers au cinéma, donc je suis imprégné. C’est sûrement l’archétype de l’homme accompli, en lequel je me reconnais, ou vers lequel je tend.

Ceci dit, les affects ne sont pas vraiment présents dans ce trip. J’enchaîne un morceau down tempo d’Hallucinogen (Angelic particles), ça tripe propre, mais je trouve pas d’affects, pas d’émotion dans ce trip. Sur la fin du morceau je me confronte mentalement à Galaad, qui fait beaucoup figure de père spirituel pour moi, et qui m’a toujours dit que mes trips au psychédéliques ne servaient à rien dans le sens où mes progrès n’y étaient pas dus. Ça m’a toujours vexé.
Je me rends compte que le fait de penser à lui me fait partir dans des pensées vraiment pas gaies. Des arguments, des représentations de frustrations, de manque d’amour... Je veux m’affirmer, et puis je me rends compte finalement que la lutte ne sers pas de grand-chose, l’important est de lâcher prise quand des pensées me tourmentent... je laisse mon sors entre les mains de Carbon Based Lifeforms.

Dans cette période, j’ai vraiment trouvé ma dynamique de trip, en écrivant régulièrement sur le carnet, en enchaînant les plans de secours. Je ne tombe pas sur grand-chose d’important ou de particulièrement significatif. Je pourrais raporter ici tout ce que j’ai noté, mais ça n’a pas grande valeur comparé au reste. Je progresse lentement, entre Galaad réprobateur, l’enfant intérieur qui n’avais pas vraiment envie de ce trip, un léger mindfuck, encore des plans de secours...

Ah, une chose importante à dire. Je me rend compte à 19:44 que j’éprouve beaucoup d’amour pour mon frère Lefeusombre. Et oui, frangin, je t’aime pour de vrai !

Et puis, pour Dieu sait quelle raison, les efforts portent leurs fruits.


L’extase

À un moment donné (19:55 exactement, donc 4:40 après la prise), les choses se mettent à tourner d’une manière particulière. Je décide que j’en ai marre d’essayer de contrôler le trip, que de toutes façon ça part jamais dans le sens attendu, alors hop, merde. J’écris « J’accepte de devenir un jouet du DXM » et je me décide à faire n’importe quoi. N’importe quoi, par exemple, me poser en demi-lotus sur mon lit.
Haha, rigolo, je suis assis en demi-lotus, la goa sur les oreilles, et j’ai quelques hallus correspondantes qui passent. Je vois un humain assis en méditation, et des flux d’énergies qui l’entourent puis passent par lui, le traversent verticalement.
Minute papillon. C’est moi ce bonhomme ! C’est moi que ces flux d’energie traversent ! Et qu’est-ce qu’il y a au-dessus... Heilige Kacke! HOLY SHIT !
Oulà, oulà, oulàaaaaa il se passe quelque chose d’énorme là. La musique résonne dans mon crâne comme si c’était une cathédrale, tout est d’une clarté inouïe. Je suis passé dans un mode qui dépasse les mots, dans une extase effroyable et toute-puissante. Le monde est constitué de fils d’énergie. De l’énergie brute. Je suis une gare de triage, l’énergie rentre et ressort. Spectacle incroyable. Je ne sens plus mon corps. Je sais qu’il est là, je peux y retourner si je veux, mais tout de suite je préfère retourner dans cette extase mirifique.
Merde alors ! Je suis Un. Je suis moi, je ne suis personne. J’ai transcendé mon corps, donc j’ai transcendé la mort. Et derrière, il y a …. ah mes aïeux c’est magnifique. Tout est beau, tout est parfait.
Comme ma pensée rationnelle est préservée, j’ai le temps de repenser à ce que ce cher Tissa m’avait dit à la maison du bouddhisme de Berlin : « Quand le méditant arrive aux jhanas (les transes), la pratique de la méditation peut devenir dangereuse. On peut passer à côté de sa vie pour se retrouver dans cette transe. On oublie de manger, on oublie de dormir. Seule l’extase compte. » J’ai compris ce qu’il voulait dire. Tout ce spectacle est magnifique.
Dans tout ce spectacle, j’aperçois un vortex sympathique, constitué d’autres entités qui vont se balader ailleurs. Elles semblent m’inviter à aller faire un tour avec elles. Et moi... j’ai peur, je n’y vais pas.
QUOI ? T’as peur Styloplume ? C’est le moment que tu attendais depuis des années ! L’opportunité de faire une projection astrale dans les règles, de t’évader de ton corps !
Oui... eh bien j’ai peur, c’est comme ça. Si j’observe toute l’harmonie du monde et ma gare de triage depuis mon petit point de vue, c’est très bien comme ça, et si je veux partir, tout de suite je dois exister comme un grand. Or, j’ai besoin d’amour ! Je leurs dis, aux âmes du vortex. Je leur demande de l’amour. Aussitôt, je visualise un cordon d’amour qui vient vers moi et dont je me nourris, mais j’ai bien l’impression que c’est pas la meilleur tactique. C’est avide comme pratique. Je les laisse partir de leurs côté, et du mien, je sens que j’ai raté le train, les couleurs s’affadissent, les rayons se rétractent, je reviens dans mon corps, d’ailleurs je me rends compte que cette extase perds son côté plaisant si je reste dans mon coin. J’ai commencé à écouter si mon voisin fait du bruit, c’est dire ! Il y a clairement une dynamique que je cesse de suivre à un certain moment.

À noter que cette extase était de bout en bout caractérisée par une grande lucidité, une conscience élargie, car j’étais capable à la fois de contempler la splendeur du cosmos et de penser au monde qui m’environnait, et d’avoir une pensée critique de l’expérience. J’ai clairement vécu un état de conscience étendue.


La descente

Après cette extase, je sens que j’ai pas grand-chose à attendre du trip. Je suis assez secoué comme ça, arrivé à ma limite. Je me pose, et je commence la descente en mode « Il faut m’occuper », ce qui est assez con.

Toute la soirée est une alternance entre les images grotesques du genre « la famille zizi fait une sortie en pédalo » quand je veux dormir et une descente de trip magnifique en mode connecté sur la musique. Le body-load me gêne pas mal, et disparaît pour devenir un bodyhigh quand je me connecte. Mais ça fatigue de triper autant, ça fatigue pas mal. Alors je me retrouve dans des images grotesques voir crades.

Un truc que j’ai trouvé, c’est de me placer dans une position qui a la vertu de me calmer beaucoup : en position foetale le dos vers le haut, les mollets contre le sol, et étendre les bras vers l’avant, ce qui fait que les deux avant-bras touchent le sol (enfin, le matelas), comme si on suppliait quelqu’un. C’est une position d’humilité, ça me fait du bien de respirer dans cet état-là.

Je finis par m’endormir vers minuit.



Le lendemain

Réveillé à 6:30 en mode bien décalqué encore, je commence à me dire : et merde, encore une descente de prod difficile. Et puis, j’alterne à nouveau entre ça et des phases de connection archi-euphorisantes. C’est pas de la cyclothymie, en fait c’est uniquement du à ma gestion de moi. Si je me laisse aller à faire quelque chose dont j’ai pas besoin, voilà le corps qui a du mal, les yeux qui serrent, le corps astral décalé de trois angstroms (au lieu des deux angstroms recommandés), etc. Et quand je me pose avec ma musique, ou sans musique même, que je respire en faisant attention, que je me donne le temps, ouh là ça y est je suis connecté et c’est partiiiii.

Je me motive pour aller au marché sous la pluie, m’achète des fruits, du pain, go je rentre après avoir mangé un sandwich – ah ça fait du bien. J’ai de l’énergie. Je rentre chez moi d’un bon pas, je traîne pas.

Ensuite je commence la rédaction du trip, je m’écoute Electric Universe, et ouch ça fait du bien là où ça fait mal ! Ah, si, c’est un trip qui laissera une bonne impression en fait !




Discussions


On refait le trip

La préparation mentale et matérielle était pas mal je pense. Perfectible comme toujours, mais pas mal. Avoir préparé le terrain avec l’enfant intérieur, la bête, réalisé tout les plans de secours... voilà certainement tous les facteurs qui ont fait que j’ai eu cette grosse connexion sous forme de l’extase mystique. Clairement, j’ai atteint mes propres limites, ce qui m’a calmé et m’a un peu dégoûté du trip pour la suite.


Le pamplemousse

Il est indéniable que le pamplemousse a conduit à une plus grande métabolisation du DXM en DXO, car je il y a certains effets caractérisques du DXM qui étaient absolument absents de ce trip : la confusion mentale, principalement.
Des effets en plus, ben, pas vraiment. Les effets ordinaires du DXM, en plus clair. L’extase a été quelque chose de nouveau pour moi, encore que j’ai vécu quelque chose de semblable à 600 mg + THC. Mais cette fois, j’ai vraiment eu une bonne idée de ce que le DXM (à vrai dire le DXO) peut faire. Et c’est juste... woah... Trop en fait.
Ce qui est sûr c’est que la prochaine fois que je prends du DXM, j’en prendrai avec du pamplemousse, et j’en prendrai moins. Toute cette histoire de plateau me semble vide de sens. Y’a seulement le DXM, le DXO, et puis mes états intérieurs, connecté/non connecté.


L’intérêt thérapeutique

Il est très limité si je me base sur le parcours que j’ai eu jusque là.

Comme toujours j’ai une photographie de ma psyché à l’instant T : Robert Downey Jr. (l’homme accompli), les plans de secours, l’extase avec sortie du corps mais sans voyage astral. Voilà.

Par contre, l’expérience mystique en elle-même ne m’a pas apporté d’information particulière sur la source des problèmes que j’avais posés dans mon set : « Je veux savoir ce que c'est qui fait que même quand tout va bien, je me sens à côté de la plaque, angoissé. » À tout ça point de réponse. Or, j’avais l’habitude de triper pour débugger mon enfance, comme dit Galaad.

En fait, ce trip m’a montré là où j’en suis, et mon chemin. Ce que ça me dit, c’est non pas ce qui fonctionne mal, comme c’était le cas jusqu’à lors (côté psycholytique de l’expérience), mais ce qui fonctionne, ma nature spirituelle (côté psychédélique). Et c’est pas plus mal non plus. Ça fait une piste de recherche qui corresponds plus à celle de Quetzal, qui tripe du côté lumineux de la force.

Bon, il est évidemment trop tôt pour discuter de l’intérêt thérapeutique.


Mon rapport avec la défonce spatiale

J’ai bien l’impression que plus ça va, plus je me rends compte à quel point les psychédéliques sont des substances dont je sous-estime gravement l’étendue de la puissance.

Je me rends compte de plus en plus, aussi, que dans mes trips, je passe en fait « à côté de la dose ». Hormis avec le cannabis ou les faibles doses de DXM, je vois que tous mes gros trip au DXM (et au LSD) sont passés à côté de la dose. Ou alors, le plein potentiel de la drogue et de mon esprit ne sont dévoilés qu’un bref instant. Une minute. Une demi-heure. Deux heures, une fois. C’est tout.

Ce trip (tout combiné : S&S, pamplemousse...) m’a montré le plein potentiel des 600 mg. Une fois que je suis tombé en mode extase, je pensais que ouah c’est bon j’ai gagné, et en fait non, ça devait encore aller plus loin.
Déjà que pendant trois heures j’étais passé à côté du trip, alors même si je plonge dedans il faut suivre encore ? Et si ça continue comme ça, on s’arrête où ?
Et ben, normalement y’a pas de limite, Stylo. Si ça se trouve, la prochaine fois je rentrerai dans le vortex, et puis je dirais bonjour aux boddhisatvas se baladent dans l’astral pendant leur sieste. Et si ça continue je pourrai causer avec Dieu lui-même ?

Ohé, Stylo. On a du temps. On a toute notre vie pour arpenter ce chemin à notre rythme. Là, on vient de voir un peu les possibilités gigantesques des prods, ça nous rends tout petits. Mais on a notre force, aussi.

Oui ! J’ai cette force en moi, qui fait que je peux m’envoyer 600 mg sur du pamplemousse et de bien le vivre! N’empêche niveau confiance en soi c’est pas mal, parce que y’a un an encore, je partais dans des délires pourris de chez pourris avec le DXM. Pour en arriver à cette espèce d’illumination, j’ai du changer entre-temps !

Je suis aussi conscient que je rentre dans une proportion très minime des utilisateurs de psychédéliques, dans la psychonautique pure et dure. Je me sens un peu nouveau là-dedans.

En plus, je me rends compte que ces conneries d’images psychédéliques et tout, c’est pas des conneries, l’expérience est quelque chose de très fort et de très réel. Tout ceci est à prendre au sérieux. La prochaine fois que je drope il faut que je mette au moins autant d’efforts sur le set & setting. Le set & setting c’est crucial bordel, on ne le répètera jamais assez. C’est à la portée du premier venu de droper une dose consistante de n’importe quel psychédélique. Agencer un set & setting, c’est l’affaire d’une vie.


La check-list

Allez, il faut que ça serve à quelque chose de faire une check-list avant le trip.

- Je veux savoir ce que c'est qui fait que (...) je me sens (...) angoissé. Que dalle. On a pas trouvé. Par contre, j’ai trouvé ce qui fait que je me sens bien : la connexion, l’unité avec moi-même ! Et ça c’est une piste que je peux suivre.
- Je veux rentrer dans la bonne grosse fractale. Ça c’est fait.
- Savoir pourquoi je psychote sur le bruit. Pas d’éléments de réponse. Ça reste un mystère. Ceci dit, pendant le trip il me semble que mon voisin est revenu et qu’il a mis un peu de musique, ça m’a pas plus gêné que ça. Alors, faux problème ?
- Voir si le DXO est plus potent psychédéliquement. OUI !
- Voir ce que I-doser va changer. Mitigé. Certainement ça a eu des effets, mais des effets bizarre, étranges. Pas exaltant. Bon, l’essai n’a pas été assez rondement mené.
- La Bête : rien de particulier par rapport à l’habitude. Difficile à contacter pendant le trip.
- L’Enfant : même chose, rien de particulier. Ah, si, il n’est pas particulièrement intéressé par la fractale. Ce qui le tente, c’est plus l’aventure affective. Et puis, il préfèrerait triper dans les bois et faire une grosse mort/renaissance comme au gros trip au LSD où j’avais renoué avec lui, quelque chose de costaud émotionnelement.
- Sacrifice. Heu... rien. Ah, si ! « J’accepte de devenir le jouer du DXM. » Fondamental. Au moment où je lâche tout pour devenir cinglé, je trouve l’extase.
- M'éclater et faire un trip bien stéréotypé. Ça j’en ai eu du stéréotype, tu parles ! L’étudiant en psycho qui trouve l’illumination, posé en lotus sur son lit, en écoutant de la musique psychédélique sous drogue dissociative. J’ai atteint des sommets de cliché. J’en suis assez content d’ailleurs.
- Faire le point psychologique, comme d'hab. Ça aussi c’est fait.
- Différencier davantage les phases de trip / d'écriture. Ah, ça je l’ai moins fait. J’ai écrit plutôt régulièrement. Ceci dit, quand il était question de vivre les choses, je les ai vécues. Pendant l’extase, j’ai pris soin de pas noter tout ce qu’il se passait, de garder ça pour plus tard. Bonne tactique : c’est la première chose que j’ai rédigée après coup.

Important : Pas de matrices périnatales ! Je suis en train de m’éloigner de cette grille de lecture.

Évidemment tout ceci est biaisé, mais une voix en moi me dit que c’est pas grave. Après tout, c’est un peu moins biaisé qu’avant, et un peu plus qu’après.


Ce que je garde de ce trip

Robert Downey Junior aka Iron Man comme image de l’homme accompli, et l’extase, ainsi que mes limites propres qui ont été révélées lors de l’expérience.

Plus le fait que j’en sois arrivé là.


Pour finir

Je suis très content d’avoir pu partager cette expérience. Merci de votre lecture les copains, faites attention à vous, et à la prochaine pour des aventures perchonautiques !

Trip safe and stay tuned ;)
 

lefeusombre

Elfe Mécanique
Inscrit
30 Sept 2011
Messages
396
Salutation terriens. ton esprit c'est irrémédiablement égaré dans notre système planétaire. nous avons pu récupérer ton âme et la mettre dans un corps que nous avons créé. j'espère que tu te plairas parmi nous, et ton nouveaux nom est glurlzule.

Oui, moi aussi je t'aime, mais je ne saisis complétement les subtilité de l'échelle angstroms, pourrais tu nous en dire plus?
Et je suis pas jaloux pour ta sortit du corps. pas le moins du monde.:ninja:
 

love'mind

Sale drogué·e
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Je comprend la peur que tu as ressentis lorsque tu t'es retrouvé dans cette situation que attendais et espérais tant ! C'est certainement le fait que c'est trop tôt, beaucoup trop tôt. Qu'elle serais ton but une fois que auras réalisé celui-ci ? Tu as surement bien fait de ne pas t'y aventurer .

Sinon j'adore tes Tr et celui la encore répond à la qualité attendu
 

Tisalut

Holofractale de l'hypervérité
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Wow ça c'est du TR qui claque !
Le set en béton (comme toujours :p) et le setting qui permet une grosse introspection (meme si elle n'a pas vraiment eu lieu ^^)

Par contre je trouve étrange que tu reste toujours sur du DXM (surtout avec le truc que je t'ai filé :ninja:), expérimenter d'autres choses (surtout des trucs qui changent des dissos) ça pourrait t'ouvrir de nouveaux horizons et raisonnements non ? (de ce que j'ai pu lire tu n'a pris que deux fos du LSD à part du DXM non ?)
 

Babychris

Elfe Mécanique
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Franchement tu m'as fait voyagé ! J'ai ressenti de manière très profonde ce que tu as décrit c'est certainement que tu es bon écrivain et que tu as écris ça avec une partie de ton âme. Quant à la pertinence du mon ressenti peu importe c'était sympa, tu m'as bien secoué :p (Le THC n'a pas aidé non plus :) )
Franchement le DXM ça me tente, d'autant plus que le côté pensée à 4000/h incontrôlable n'est pas présent et la forme d'extra-lucidité m'a l'air ... => magnifique :bave:
 

love'mind

Sale drogué·e
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Babychris a dit:
d'autant plus que le côté pensée à 4000/h incontrôlable n'est pas présent et la forme d'extra-lucidité m'a l'air ... => magnifique :bave:

Oulala détrompe toi mon ami ! La tu lis le TR d'un gars BIEN expérimenté au DXM , et au plateau 3 étrangement c'est plus facile de contrôler ces pensée. Mais le DXM et surtout les premières fois c'est extrêmement bordélique (et surtout le gros plateau 2) . Ce n'est absolument pas lucide comme drogue . Je te conseil de lire pas mal d'autre TR avant de te lancer sinon tu risquerais d'être très surpris !
 

tartopom

Holofractale de l'hypervérité
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Hey enfin je réussis à lire ton TR ! Qui est super !

Tout comme celui où tu avais pris 5 buvards (que j'ai beaucoup apprécie !! Je l'ai lu quand j'étais pas encore inscrit je crois :p), j'ai eu assez de mal avec tous ces termes, ces techniques, ces états que tu mets en place dans ton trip. Il y a des notions que je comprends comme l'enfant et la bête, mais il y en a d'autres pour lesquelles c'est un peu plus flou...
De plus, tu identifies certains morceaux de ta personnalité à des personnes soit fictives, soit réelles mais figées dans un souvenir, c'est un peu... déroutant. Besoin de trouver des repères fixes, stables, pour tripper. Des images fortes, qui font l'intermédiaire de communication entre ce que tu es et ton ego. (après je peux très bien raconter des conneries !)

Interesting en tout cas !!

Dans l'ensemble c'est très compréhensible heureusement, ta capacité de rédaction aidant bien, on sait ce que tu veux dire et où tu veux en venir.

Faudra que j'essaye d'orienter mes trips autant que tu le fais (y compris avec le LSD), c'est une nouvelle perspective d'exploration qui m'a l'air pas mal du tout. Un set & setting calculé au dixième de poil de cul, une répétition mentale avant le trip, des objectifs primaires, etc.

Jusque là j'ai pas trop fait gaffe au set & setting, mais je crois que la complexité de ce dernier dépend fortement de la personne. D'une règle générale, je dirai qu'à partir du moment où tu te sens bien dans ta tête, et que ton environnement te convient, tu peux y aller.

Est-ce que tu as essayé de le prendre de manière "chaotique" (moins de préparation, moins de calculs) ? J'imagine que dans tes premiers trips, ce fut le cas, mais as-tu réessayé maintenant que tu as acquis ce savoir dxmique ?
Ok mon but c'est pas de te faire aller droit dans le mur hein, c'est juste une question ^^

Dernière question : le décalage du corps astral se ressent par un mal-être, ok. Mais comment tu quantifies (qui plus est, en angström, unité 'achement petite) ce décalage ??
 
S

Styloplume

Invité
Merci à tous ^^

@tous: cette histoire d'angstroms et de corps astral est une connerie que j'ai inventé pour me faire marrer histoire de sortir des termes pseudo-scientifiques comme dans le new-age. C'est peut-être voir sûrement un décalage du corps astral qui caractérise ma déconnexion sous DXM et en descente, mais alors, quantifier, oulàlà, non. C'était juste pour déconner :)

@Lefeusombre: Ouais, et bah moi je te dis que la sortie du corps là c'est pas le truc qui laisse indifférent, je te souhaite pas ça en vrai, parce que ça fragilise aussi. Malgré mes deux ans d'expérience du DXM, mon gros trip au LSD, toutes mes lectures, mes études de psycho, ma thérapie, et ben malgré tout ça, j'ai été bien secoué. Et pourtant c'est justement cette expérience qui a fait que j'en suis arrivé là. Résultat des courses: je suis tout petit...

@Love' mind: merci beaucoup pour ta compréhension, et la confirmation que j'ai bien fait de pas me risquer trop loin. Ça fait chaud au cœur, je me sens compris avec toute ma fragilité et ma petitesse. Cette expérience a eu un impact plus profond que je ne pensais. Si j'étais parti plus loin, combien plus profond et peut-être bien déstabilisant aurait pu être cet impact! Bref, merci d'être là pour me donner un repère.

@Tisalut: ben tu vois le LSD je me le garde pour une autre fois où je vais soigner le set&setting pour me servir au mieux du potentiel psycholytique du LSD, à savoir comprendre aussi ce qui ne va pas. J'ai le temps. Ça viendra. L'info que tu m'as filé, je pense pas m'en servir... (trop compliqué). Mais j'y viendrais un jour! Ah, et le DXM, ben, je suis déjà bien content d'en être arrivé là, j'ai encore un gros chemin à faire. Je pourrai passer à un autre prod mais.... ah la réflexion qui entoure mon chemin est plus importante que le prod. Là le DXM j'ai réussi à le faire marcher alors pourquoi changer? ;)

@Babychris: Haha, c'est comme dit Love'mind, mon gars. Rien ne vaut l'expérience et avoir un chemin derrière soit, pour atteindre la lucidité. Mais c'est vrai que DXM+pamplemousse c'est mieux que sans pamplemousse. Mais si tu préfères la clarté pure, je te conseille plutôt le LSD. Oui, ça va à 3000/h, mais bon... ralentir sa pensée c'est l'affaire du voyageur plus que de la substance, héhé!

@Tartopom: merci pour ton long commentaire! C'est marrant, quand j'écris j'écris pour moi, je me dis souvent que personne n'y comprendra rien à tel détail ou tel autre... et en fait certaines choses passent crème, d'autres non. Le manque de repères fixes c'est à propos de la partie Iron Man et tout, n'est-ce pas? D'accord avec toi. En fait le vrai repère fixe, c'est l'extase, ici, et le vortex qui m'a fait peur. Pas grand-chose d'autre. Je découvre peu à peu ce qui fait de l'importance et ce qui n'en fait pas.
J'ai déjà pris plein de fois du DXM de manière chaotique, et c'est TOUJOURS moins bien. Parce que le set & setting est moins bon, tout simplement. Le DXM à l'arrache, ça a marché pour mes trois ou quatres premier trips, après ça n'a donné que de la merde. Et sinon t'inquiète j'ai déjà été droit dans le mur.
En fait, ce trip va avoir une influence de malade sur tous les prochains. J'ai vu ce qui marche. La prochaine fois je n'attendrai pas trois heures de trip pour me mettre en position de méditation.


Dans l'ensemble, merci à tous! Je crois que je vais me documenter pour mieux comprendre mon expérience. Robert Monroe, qui fait de la projection astrale, a créé une méthode, et a quantifié les différents stades. Je vais me documenter et lire un de ses bouquins pour savoir où j'en suis arrivé.

Ah, et quelque chose me titille: si ça trouve mon extase c'était la matrice périnatale UN, et le vortex c'était la DEUX qui se pointait? Misère de misère, si c'est ça les matrices périnatales sous DXM, je suis pas dans la merde je vous dit, je vais en chier! :twisted:
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Impressionnante la phase d'extase. C'est typiquement le genre d'expérience dont je rêve, et je sais que la route est encore longue avant d'y arriver. Bon, samedi je pogne mon premier trip au LSD, avec une dose honorable, en teuf psytrance. J'espère partir loin !
 
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