Je vous préviens tout de suite, ce TR ne raconte pas une expérience psychédélique intéressante, particulièrement négative ou positive. Je le poste pour vous faire part de mon évolution post bad (voir ici https://www.psychonaut.com/Thread-TR-17mg-de-4-ACO-DMT-le-pire-bad-trip-de-ma-vie).
Hier soir, le dimanche 10 juin 2012, premier contact avec les psychédéliques après le dernier bad qui m’avait un peu angoissé. Je suis content, même si le trip en lui même n’était pas très bien, pas d’angoisses particulières ou de bad, juste un petit malaise bien chiant.
Dosage: A a pris 20mg de 4-ACO-DMT, et moi je me suis contenté de 12mg. Je voulais une prise de contact légère, sans risque. La dernière fois les 17mg n’était pas excessif, mais mentalement je suis parti trop loin. Malheureusement, je pense que ce n’est pas une molécule qui se classera parmi celles que j’apprécie.
A mange son para vers 21h50, et moi je bois ma dose diluée dans un verre d’eau vers 22h.
Déclaration de A : « Spéciale dédicace à tous les psychonautes ». Juste avant de préparer les doses, nous avions visité le topic sur les truc à faire à plusieurs durant un trip, A a donc essayer de faire des bulles.
La montée ne se fait pas attendre et vers 22h15 ça commence.
On a un peu de mal à parler, la machoire est engourdie et il est difficile d’exprimer ses idées. A galère à faire des bulles. Je le previens qu’il est en train de faire une fixette dessus, et que c’est pas le moment de galérer sur une tache donnée.
22H20 j’ai noté : tremblements, bodyload pas désagréable mais qui colle au canapé. Un peu froid et petite psydub bien posée (sur Ektoplazm).
Une remarque: je trouve que le gros problèmes avec cette molécule (ou alors mon batch en particulier), c’est le manque de visuels. La perche est surtout mentale et en l’absence de phénomène visuel à observer, nous étions un peu dans la contemplation de nous-même essayant de tripper. C’était assez troublant, et A qui avait pris une dose bien supérieure à la mienne n’était pas à l’aise. Nous étions dans une sorte d’entre-deux.
On est monté, et puis pas grand chose, juste une agitation mentale, on s’observait tripper, s’en était presque chiant . Nous discutions, mais il ne se passait pas grand chose.
Peut être que nous sommes trop habitués au 4-HO-MET avec lequel nous avions commencé nos trips pour pouvoir apprécier le 4-ACO. Le 4-HO-MET est très visuel et nous a toujours offert beaucoup de motifs et de déformations. On a fumé un petit pet environ 1h après la montée, et A s’est senti moyen, il m’a dit qu’il pensait qu’il allait bader. Comme nous étions affalé en mode aucune énergie, nous nous sommes levés et sommes allés prendre l’air. Le 4-ACO-DMT est plutôt cassant physiquement, pas d’énergie, on rigole mais c’est fatiguant.
On a ensuite décidé de regarder un film, Cowboys vs Envahisseurs. En terme de scénar, j’ai rarement vu plus pourri, mais on s’est bien marré. Nouveau bédo durant notre entracte, on était bien calé.
Conclusion commune : le 4-ACO, ça nous réussit moyen.
Malaise.
Vers 2h50, au moment de se coucher, je me lève pour aller boire un verre d’eau. A ce moment là, des nausées qui montent. Je me dis « bon, c’est le jeu, tu joues, tu gerbes ». Je vais gentiment poser ma galette qui ne veut pas sortir. Je me sens moyen, l’estomac se contracte bien fort mais rien ne sort alors que j’ai bu de la flotte et mangé du riz. Je me relève des wc et vais voir A histoire de me rincer la bouche.
Je bois une gorgée, je pose le verre, et la je sens une grosse baisse de tension, en mode « mon corps prend sa pose sans m’avertir ». L’enfoiré.
Grosses nausées d’un coup, je prends le chemin des chiottes, je dis à A que ça va pas. Je n’ai même pas atteint les WC (4m à parcourir), que ma vision se voile, je ne vois quasiment rien, et je n’entends plus grand chose non plus. Je m’effondre sur la cuvette, vidé de mon énergie et j’entreprends de gerbé un coup. Là ça passe et ça fait du bien. A vient me voir, je l’entends assez mal, j’ai l’impression de lui parler derrière un mur. Bref, petit malaise ( vagal, à la sarko), je me pose et 5 minutes après ça va mieux.
Conclusion (n°2) :
Je crois qu’on a compris, le 4-ACO-DMT ne nous réussi pas, nous n’avons certainement pas le bon set&setting. On va passé à autre chose et retourner sur des valeurs sures, sans oublier de toujours écrire pour faire le point. Pour paraphraser Rabelais , il me semble que « Psychédélique sans conscience n’est que ruine de l’âme ». A méditer.
Personnellement je suis satisfait de ce trip. Je ne suis plus dans la situation ou mon dernier trip a été un bad, j’ai exorcisé la crainte que j’aurais pu avoir des psychés. Ces dernieres semaines, j’ai pris le temps de faire le bilan et d’écrire sur moi même.
En écrivant, je fixe sur le papier tout le brouhaha continuel d’angoisses, de réflexions, de soucis qui m’empêche de souffler intellectuellement. En écrivant juste sur le papier : « Meirrion, tu es un procrastinateur et tu en veux aux autres de te le faire remarquer », et en analysant ensuite tout ce que cela implique, j’ai pu calmer un peu mes discussions intérieures. J’ai donc pris le temps d’évaluer le pourquoi du comment de mon dernier bad.
Bref, j’ai fait ma petit psychanalyse dans mon coin, et je suis assez fier de m’être sorti de cette « mauvaise passe » tout seul.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout :yawinkle:
Hier soir, le dimanche 10 juin 2012, premier contact avec les psychédéliques après le dernier bad qui m’avait un peu angoissé. Je suis content, même si le trip en lui même n’était pas très bien, pas d’angoisses particulières ou de bad, juste un petit malaise bien chiant.
Dosage: A a pris 20mg de 4-ACO-DMT, et moi je me suis contenté de 12mg. Je voulais une prise de contact légère, sans risque. La dernière fois les 17mg n’était pas excessif, mais mentalement je suis parti trop loin. Malheureusement, je pense que ce n’est pas une molécule qui se classera parmi celles que j’apprécie.
A mange son para vers 21h50, et moi je bois ma dose diluée dans un verre d’eau vers 22h.
Déclaration de A : « Spéciale dédicace à tous les psychonautes ». Juste avant de préparer les doses, nous avions visité le topic sur les truc à faire à plusieurs durant un trip, A a donc essayer de faire des bulles.
La montée ne se fait pas attendre et vers 22h15 ça commence.
On a un peu de mal à parler, la machoire est engourdie et il est difficile d’exprimer ses idées. A galère à faire des bulles. Je le previens qu’il est en train de faire une fixette dessus, et que c’est pas le moment de galérer sur une tache donnée.
22H20 j’ai noté : tremblements, bodyload pas désagréable mais qui colle au canapé. Un peu froid et petite psydub bien posée (sur Ektoplazm).
Une remarque: je trouve que le gros problèmes avec cette molécule (ou alors mon batch en particulier), c’est le manque de visuels. La perche est surtout mentale et en l’absence de phénomène visuel à observer, nous étions un peu dans la contemplation de nous-même essayant de tripper. C’était assez troublant, et A qui avait pris une dose bien supérieure à la mienne n’était pas à l’aise. Nous étions dans une sorte d’entre-deux.
On est monté, et puis pas grand chose, juste une agitation mentale, on s’observait tripper, s’en était presque chiant . Nous discutions, mais il ne se passait pas grand chose.
Peut être que nous sommes trop habitués au 4-HO-MET avec lequel nous avions commencé nos trips pour pouvoir apprécier le 4-ACO. Le 4-HO-MET est très visuel et nous a toujours offert beaucoup de motifs et de déformations. On a fumé un petit pet environ 1h après la montée, et A s’est senti moyen, il m’a dit qu’il pensait qu’il allait bader. Comme nous étions affalé en mode aucune énergie, nous nous sommes levés et sommes allés prendre l’air. Le 4-ACO-DMT est plutôt cassant physiquement, pas d’énergie, on rigole mais c’est fatiguant.
On a ensuite décidé de regarder un film, Cowboys vs Envahisseurs. En terme de scénar, j’ai rarement vu plus pourri, mais on s’est bien marré. Nouveau bédo durant notre entracte, on était bien calé.
Conclusion commune : le 4-ACO, ça nous réussit moyen.
Malaise.
Vers 2h50, au moment de se coucher, je me lève pour aller boire un verre d’eau. A ce moment là, des nausées qui montent. Je me dis « bon, c’est le jeu, tu joues, tu gerbes ». Je vais gentiment poser ma galette qui ne veut pas sortir. Je me sens moyen, l’estomac se contracte bien fort mais rien ne sort alors que j’ai bu de la flotte et mangé du riz. Je me relève des wc et vais voir A histoire de me rincer la bouche.
Je bois une gorgée, je pose le verre, et la je sens une grosse baisse de tension, en mode « mon corps prend sa pose sans m’avertir ». L’enfoiré.
Grosses nausées d’un coup, je prends le chemin des chiottes, je dis à A que ça va pas. Je n’ai même pas atteint les WC (4m à parcourir), que ma vision se voile, je ne vois quasiment rien, et je n’entends plus grand chose non plus. Je m’effondre sur la cuvette, vidé de mon énergie et j’entreprends de gerbé un coup. Là ça passe et ça fait du bien. A vient me voir, je l’entends assez mal, j’ai l’impression de lui parler derrière un mur. Bref, petit malaise ( vagal, à la sarko), je me pose et 5 minutes après ça va mieux.
Conclusion (n°2) :
Je crois qu’on a compris, le 4-ACO-DMT ne nous réussi pas, nous n’avons certainement pas le bon set&setting. On va passé à autre chose et retourner sur des valeurs sures, sans oublier de toujours écrire pour faire le point. Pour paraphraser Rabelais , il me semble que « Psychédélique sans conscience n’est que ruine de l’âme ». A méditer.
Personnellement je suis satisfait de ce trip. Je ne suis plus dans la situation ou mon dernier trip a été un bad, j’ai exorcisé la crainte que j’aurais pu avoir des psychés. Ces dernieres semaines, j’ai pris le temps de faire le bilan et d’écrire sur moi même.
En écrivant, je fixe sur le papier tout le brouhaha continuel d’angoisses, de réflexions, de soucis qui m’empêche de souffler intellectuellement. En écrivant juste sur le papier : « Meirrion, tu es un procrastinateur et tu en veux aux autres de te le faire remarquer », et en analysant ensuite tout ce que cela implique, j’ai pu calmer un peu mes discussions intérieures. J’ai donc pris le temps d’évaluer le pourquoi du comment de mon dernier bad.
Bref, j’ai fait ma petit psychanalyse dans mon coin, et je suis assez fier de m’être sorti de cette « mauvaise passe » tout seul.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout :yawinkle: