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[McKennaii] Trip campagnard : authenticité, et simplicité.

Jester12

Elfe Mécanique
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14 Fev 2013
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Bonsoir à toutes et à tous!

Il était une fois...

Aujourd'hui, je vais tenter de vous raconter le plus fidèlement possible la soirée champis que je viens de vivre. Celle-ci a été riche en émotion, et s'est déroulée dans une maison à la campagne. Nous étions 5: Banadora, Six, Low, l'hôte de la soirée Didi, et moi. Nous avions donc un bon petit groupe, où tout le monde s'entendait parfaitement et se sentait bien dans sa peau. Le seul point notable était la petite appréhension de Didi qui n'avait jamais testé les champignons dans les doses que nous allions prendre, à savoir, 2 gr chacun de bons McKennaii fait avec amour par mes soins. Bref, le Set & Setting était donc parfait (même si la veille Banadora et moi avions pas mal voyagé avec 50 mg de 2C-C, mais je ne pense pas que cela ait eu un réel impact sur la soirée que je m’apprête à vous raconter). Le groupe était irréprochable et le lieu parfait (la nature tout autour, et plein de décorations sympa dedans), bien que nouveau pour la plupart.

Quand soudain, la montée...

Vers 22h, chacun ouvre son petit paquet pour y découvrir les précieux champignons qui constituaient à ce moment-là le fameux passeport vers cet autre monde tant apprécié. Le goût n'était quant à lui comme à son habitude pas des plus appréciés... Certains mangèrent donc quelques Skittles pour faire passer le tout (bonne découverte ces petits bonbons pour les champis). Low décide d'allumer un bon gros pet comme comme elle sait si bien les faire en attendant la montée. Et celle-ci fut des plus surprenantes... Le fameux stick n'a pas eu le temps de faire un tour de table que tout le monde commençait à sentir son estomac travailler, pour délivrer une montée pour le moins assez intense pour la majorité. Certains avaient même une envie de vomir très prononcée. Les quelques lattes inspirées sur le joint n'ont pas vraiment eu d'effet tellement la montée des champis était violente et prédominante. 20 minutes plus tard, pas une de plus, nous étions tous déjà complètement dans un autre monde. Didi aura marqué cet instant avec une phrase totalement incompréhensible, résultant d'un cerveau ayant son fonctionnement déjà plus qu'altérer : "Mais jeuijhjg zehefu fhaudzf". Oui, ce semblant d'élocution nous aura procurer la première session euphorique d'une longue série.

Puis les visus...

Fascinés par ce début d'expérience assez spectaculaire et rapide, chacun commençait à triper comme bon lui semblait; certains étaient fascinés par les déformations que procurait le carrelage du sol, d'autres par les motifs des rideaux, et enfin quelques uns avec la nappe qui se prêtait plutôt bien au jeu. La pièce dans laquelle nous étions était semblable à une salle de jeu dans laquelle se déroulait des ateliers pour personnes tripées; chacun restait un moment à se distraire avec quelque chose avant de passer à la suite. On rigolait même en se faisant des petits plannings: "Bon moi je vais triper avec le mur un peu." - "Ouai moi je vais regarder les planches de bois du plafond teh.". Personnellement, j'ai fait l'expérience d'hallucinations vraiment agréables. Ma persistance rétinienne était très prononcée, ce qui me permettait "d'écrire" avec les trainées faites par mon doigt dans les airs. C'était génial (et j'ai eu la même chose la veille avec le 2C-C... était-ce des restes?)! J'ai eu un autre effet aussi très sympa: c'était comme si je portais les anciennes lunettes 3D, celle avec un œil y voyant rouge, et un autre en bleu. Ainsi, je voyais autour des objets et des gens une petite lueur rouge et bleue qui scintillait chaleureusement. La première heure a donc était très visuelle pour tout le monde, même si nous n'étions pas clean dans nos têtes. A noter que niveau OEV, la comparaison avec le 2C-C est franchement frappante. Bref, plus personne n'avait de bodyload depuis un moment, et tout se déroulait pour le mieux, même pour Didi qui a été un peu surprise au tout début.

Enfin, arriva l'apogée de l'euphorie...

Une fois que les hallucinations nous ont "lassé" si je puis dire, à peu près tout le monde a arrêter de se "concentrer" visuellement parlant pour passer dans une euphorie totale. La moindre parole devenait hilarante, et le débit de ces dernières était impressionnant. Il témoignait d'une créativité débordante, et d'une envie de découvrir et d'explorer plus que jamais présente. Les conversations n'étaient pas encore très profondes, dans le sens où l'on souhaitait pour l'instant seulement profiter de l'instant et de cette vague de bonheur qui avait rempli la maison. Cependant, les conversations restaient diverses et variées, et tout devenait simple. Deux ou trois mots qui s'enchainaient bien et l'on parvenait à créer un semblant de chanson avec un rythme derrière. Il y avait aussi quelques bruits d'animaux autour de la maison; et la conversation enchainait de manière limpide pour tourner autour d'eux. J'ai d'ailleurs le souvenir de souvent avoir comparé les Hommes et les animaux ce soir-là, et du pourquoi des différences qui existent entre ces espèces. Les questions fusaient dans ma tête, sans forcément chercher à avoir une réponse précise et finie. Sur le balcon, nous enchainions les clopes aussi vite que nous le pouvions, certains sans s'en rendre compte, et pour moi avec le sentiment de ne pas arriver à fumer aussi vite que je le voudrais (et pourtant...). Sensation très bizarre. Le ciel était juste magnifique, bien que nous ne sachions pas sur le coup si ce que nous voyions était quelques nuages vraiment beaux, ou tout simplement des hallucinations elle aussi toutes aussi sublimes. C'était encore une fois l'excuse pour quelques fou-rires, en regardant les silhouettes de certains arbres. Oui, certains sapins nous offraient un spectacle des fois plutôt marrant, comme par exemple en nous faisant un doigt d'honneur géant. Nous avons également passé un temps à regarder le crépi de la maison dehors, de très près. Six était d'accord avec moi en disant que ce que l'on voyait en fait était du corail venu tout droit de fonds marins. Quand à Banadora qui venait de nous rejoindre sur le balcon, la première chose qu'il a fait a été de caresser le crépi en disant "Oh, c'est doux!" C'est reparti, grosses barres de rire! Pendant ce temps, Low (qui a eu selon moi une bonne grosse montée version Mach 2) était encore assise à la même place, recroquevillée sur elle-même, profitant de manière plus personnelle peut-être, mais tout aussi intensément. Quand à Didi, elle n'en revenait toujours pas de ce qu'elle était en train de vivre tellement c'était un monde différent de ceux qu'elle avait eu l'occasion de voir durant précédentes prises plus modérées. Elle ne reverra plus jamais le sol de sa cuisine de la même manière! Quant à Banadora et Six, qui avait déjà eu une expérience similaire au niveau du dosage, ils étaient d'accord pour dire que c'était tout de même une expérience à part entière. Chacune est unique. Il est impossible de pouvoir anticiper le déroulement d'une soirée champis. Bref, j'étais comme une poisson dans l'eau, et je dois avouer que je vivais l'instant autant que je le pouvais. Je vivais à 100%, et je m'en rendais compte. Cette expérience était pour moi la plus équivoque en terme de synergie avec les champignons.

Pour laisser place à l'appel de la nature...

Après quelques heures qui pour certains paressaient longues et pour d'autres courtes, on était tous d'accord pour affirmer qu'il n'y avait plus réellement de temps. Nous étions en dehors. Et les chiffres de l'horloge numérique du four n'avait au final que le sens que l'on voulait bien leur donner. Je ne me souviens donc plus trop vers quelle heure c'était, mais après des dizaines et dizaines de clopes, quelques pets, des centaines de fou-rires, des déformations toutes aussi folles les unes que les autres, ainsi que des conversations assez farfelues, nous nous décidons Banadora, Six et moi à sortir de la maison malgré la nuit noire. Marcher dans l'herbe sans voir où nous posions les pieds étaient une expérience des plus plaisantes. On flottait, et déambulait comme des spationautes. Au bout de quelques minutes, nous ne savions plus vraiment où nous étions. Je me souviens même avoir dit: "Mais? Il fait nuit?!?". Nous avions en fait parcouru 20 m à peine, alternant tentative de marche, et gestes désarticulés... Le contact de la nature était tout simplement enivrant. Mais ils nous en fallait plus!

Et des pensées plus profondes...

Six et moi avons alors décidé d'aller explorer la forêt cette fois-ci, commençant tout au fond du grand jardin. Cette petite marche était alors l'occasion de faire un peu le point, sur la soirée, le bonheur du moment présent, bref, sur tout. La messe était dite: selon nous, les champis renferment la meilleure substance, ou plutôt, procurent les meilleurs effets. Sans rentrer dans l'apologie, nous pensons pouvoir qualifier ce genre d'expériences comme authentiques et pures, là ou d'autres peuvent vite devenir artificielles, et vicieuses. A peine arriver dans le début de la forêt que nous commençons à faire face à certaines difficultés: comment pénétrer l'intimité de cette flore? Quand tout à coup, pendant que nous cherchions un moyen d'arriver à nos fins, un bruit fort et agressif sort de la forêt! Celui d'un sanglier, tout proche, et visiblement pas très en joie. Nous nous sommes regarder environ 3 secondes dans les yeux, jusqu'à que Six, paniqué, me face réellement comprendre que c'était un sanglier (je n'avais pas vraiment compris sur le coup, et je suis resté plutôt calme). C'est à ce moment qu'il entreprit une petite course pour regagner la maison. Je ne tardas pas à le suivre. Quelques mètres plus loin, essoufflés, nous nous arrêtâmes, un peu retourné par ce qu'il venait de nous arriver, en regardant le ciel. Le spectacle était tout simplement sublime. C'est à ce moment-là que j'ai peut-être le plus senti le côté mental des champis. Une conversation sur le sens de la vie et la débilité de l'Homme débuta. Je ne me souviens pas de tout ce qui a été dit, mais je me souviens du principal - La question du sens de la vie n'a pas lieu d'être posée. Chacun choisi son sens, de manière implicite. C'est tellement personnel et inconscient que la réponse à cette question n'existe pas, du moins pas dans le sens que les gens l'entendent ou la cherchent habituellement. Se poser cette question était pour nous limite absurde, sans vouloir offenser qui que se soit bien entendu. Nous vivons pour être heureux, et nous devons arrêter de nous poser des questions. Les questions nous rendent malheureux, et contribuent à nous cloisonner. L’intelligence de l'Homme le rend bête et vulnérable, quand elle ne le rend pas haineux. A contrario, prenons l'exemple d'animaux par exemple (pour encore une fois faire la comparaison) ou de personnes peut-être "moins intelligentes" pour ne pas dire simples et innocentes. Ces êtres-là, nous sommes persuadés qu'ils sont "heureux". Ils ne réfléchissent pas au pourquoi du comment de telle ou telle chose. Ils vivent, et profitent de chaque instant. Cette philosophie correspond exactement au monde que nous entrevoyions sous champis. Nous redécouvrons, sans chercher à comprendre tout dans le moindre détail. Je ne veux pas dire que l'on ne se pose pas de questions, je serais mal placé pour dire cela, mais on ne cherche plus pareil. Le résultat attendu n'est pas et n'est plus le même. La pensée n'est plus la même elle aussi. On vit, et cela nous rend heureux, voilà l'objectif de la vie sous champis. Et c'est selon moi ce qu'il devrait être tout le temps en fin de compte.

Finalement, la descente...

Une fois après avoir regagné la maison, l'atmosphère dans celle-ci était plus calme. Les hallucinations n'étaient plus autant présentes, même en se concentrant. Nous avons continuer de parler pendant un bon moment, en amorçant un petit débriefing de soirée. Il devait être environ 2h. Six et Banadora jouent un peu de gratte, on sent bien la descente mais celle-ci est très douce. On décide de fumer un autre pet. Il annonça le départ au dodo de Didi. Personnellement, je ne savais plus comment me mettre. Je posa alors ma tête sur la table, cela semblait confortable sur le coup. D'autres mangèrent, avant que je m'y mette également. Enfin, je ne sais plus qui, mais quelqu'un proposa un jeu de la pièce (Je ne sais pas si tout le monde connait, dans le doute; un bol, du sopalin dessus, un élastique autour pour le tenir, et une pièce de 2 cts dessus. Le pétard tourne et chacun fait un trou à chaque inspiration. Celui qui fait tomber la pièce prend autant de soufflettes que d'adversaires.). J’accepte difficilement. Au final, solidaire de Low qui a perdu, chacun prend une soufflette à la fin du jeu, puis direction le dodo. Contrairement à d'autres fois, cette nuit fut beaucoup plus pénible pour moi. Sommeil léger et difficile. Quant au lendemain par contre, super, la forme pour tout le monde excepté pour Six peut-être.

Ils eurent beaucoup de souvenirs et vécurent heureux très longtemps...

Pour conclure, je dirais que cette soirée fut vraiment géniale pour tout le monde. On a atteint exactement ce que l'on voulait en terme de soirée, et ça c'est cool. C'était la première fois où j'ai pu rentrer en contact avec la nature pendant ce genre de soirées, et c'est quelque chose d'assez revigorant. Ce contact va désormais me manquer lorsque je ne serai pas en capacité de pouvoir l'obtenir. Bref, si je devais résumer ce TR, je dirais donc qu'il souligne une fois de plus l'importance du Set & Setting pour une soirée sans faille. On ne le répètera jamais assez! A bientôt!

PS: Banadora, si tu souhaites raconter certains passages que j'aurais oublié n'hésites surtout pas! ;)


Merci de m'avoir lu.

Jester12
 

Wand

Elfe Mécanique
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6 Juil 2011
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366
Excellent

Tu m as vendu du rêve :)

J étais dans la maison de campagne avec vous :pidu:
 

Jester12

Elfe Mécanique
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14 Fev 2013
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496
Merci!

Ah oui c'était possible que tu sois là pendant la soirée. Lol. Six était persuadé à plusieurs reprises qu'il y avait quelqu'un sur le balcon, une présence. :D De manière plus générale, il est aussi arrivé à plusieurs fois de plus savoir combien on était exactement dans la soirée. Pourtant, 5 c'est pas non plus énorme, ahah!
 

Banadora

Neurotransmetteur
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12 Avr 2013
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70
Hey!
Tu nous as fait un beau gros TR campagnard, ca gère.
Sacrées soirées ce weekend. D'abbord je m'amène chez toi avec quelques bières et tu m'agites du 2C.C sous le nez, ensuite les champotes, haha.

Pour le 2C.C vendredi , c'était bien fou, ces visuels fous, ces couleurs surtout.
Mais bon le gros du gros, c'était le lendemain avec les coupaings dans une grande et belle maison.

Donc comme dit par Jester, 2gr. chacun de bon petits champotes, Six, Low et moi plutôt habitué à prendre 2,5gr. Didi étant là pour sa première.
Je vais rajouter un bref complément pour ce TR.

Déjà montée en un temps reccord, effectivement 20-25mn c'est très peu.
Je n'ai presque pas eu de visuels comparé à mes autres prises (soit parce que 2cc la veille soit pour la dose de 2g un peu "faible").
Mais tout le reste était là, la sensation de renaitre, d'être tellement franc, avec les autres, avec soi même. Un monde nouveau.

Quand à Banadora qui venait de nous rejoindre sur le balcon, la première chose qu'il a fait a été de caresser le crépi en disant "Oh, c'est doux!" C'est reparti, grosses barres de rire!

Mais bande de monstres!
J'ai fait une petite erreur de jugement, et vous vous êtes tellement foutu de ma gueule, c'est mal retransmit ici. grrr. :mrgreen:

Bon sinon, j'ai réussi à me perdre avec toi à 20 mètres de la maison, foutues hautes herbes et foutu cerveau ne font pas bon mélange.
C'était tip-top, du rire en pagaille, le nombre de conneries évoquées cette soirée ne devrait jamais au grand jamais être comptabilisé !!


PS : Je serai bienvenu chasser le sanglier avec vous... enfin m'enfuir quoi. :unibrow:
 
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